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17 novembre 2010

Le marketing karmique

Le marketing en faveur de la vie en enfer 

Les pushers au service de la Réserve Mondiale de live stock (esclaves humains et animaux) sont légions sur Terra-Mart. Par ailleurs, les investissements dans le pétrole (or noir), l’asphalte, le béton, les métaux précieux, les gaz rares, les diamants, les drogues, auxquels s’ajoute maintenant l’eau potable (or bleu), rapportent gros. (Paradoxe : l’eau étant un élément vital(1), celle-ci fournira d’excellents prétextes à nous entretuer – gros fun en perspective!) Utopistes et agents de promotion (religieux, sectaires, ésotériques) nous font miroiter la reconstruction d’un idyllique paradis terrestre ou d’un nouvel âge d’or fondé sur l’amour inconditionnel et la coopération. Quelle que soit la romance, il s’agit de matériel de contrebande que l’ego achète au Dollorama(2) astral entre deux vies ou bien sur terre.

Ce que les mouches sont pour des enfants espiègles, nous le sommes pour les dieux : ils nous tuent pour leur plaisir.
(William Shakespeare, Le Roi Lear, 1606)

«Les villes et le spectacle d’agitation qu’elles offrent sont affligeants et fatigants. À quoi bon tout le tourment que prennent les hommes? Ils semblent un tas de fous recherchant les moyens de se torturer eux-mêmes. Je souris devant les peintures naïves de l’Enfer que l’on voit dans les temples des diverses religions. Comme elles sont enfantines, en dessous de la réalité! Sans passer en aucun ‘autre monde’ on voit bien mieux en fait de torture tout autour de soi! (Alexandra David-Néel, Correspondance)
     N.D.A. : Ne cherchez pas l’enfer ailleurs que sur terre…

En dépit des persécutions, génocides, guerres, catastrophes naturelles (ou dues aux activités humaines), pestes, famines, sécheresses, inondations et infestations virales, sans compter toutes les tracasseries ordinaires de la survie quotidienne, nous continuons de nous réincarner ici-bas.

Pourtant, ni «Dieu» ni personne ne nous y oblige. Alors, pourquoi cet acharnement? Le problème, c’est que nous avons acheté l’idée que la vie dans ce pandémonium nous apprendrait à aimer sans condition. L’alternance chaotique et dualiste des succès et des échecs, des plaisirs et des frustrations, des gains et des pertes, de l’amour et de la haine, ainsi que les angoisses et les jeux de pouvoir générés par les sentiments d’infériorité et de supériorité, sont supposés nous aider à reconnaître le côté illusoire et éphémère de l’identité humaine. Un minimum de sagesse ne devrait-il pas nous inciter à admettre que la vie humaine ne représente pas le summum bonum des expériences de l’âme?  

Le programme d’individualisation terrestre inclut tous les niveaux de scolarité, de la maternelle à l’université et plus. Des milliards d’individus ayant des degrés d’évolution différents se côtoient, fréquemment en l’absence de toute résonance. On définit la musique comme un agencement de sons en harmonie vibratoire et le bruit comme une friction produite par des sons dépourvus d’affinité vibratoire – harmonie/discordance ou concordance/dissonance. Par analogie, c’est ce qui se passe sur Terra-Mart. Cette cacophonie se traduit par de virulents conflits et fait probablement de la terre, la planète la plus bruyante et violente de notre petit univers.

Il semble que ce soit l’apprentissage haute vitesse que procure la souffrance émotionnelle et physique qui encourage tant de candidats à s’individualiser(3) sur terre. La virulence des mélodrames sera proportionnelle à l’ardeur de l’étudiant. Ces schémas ne sont pas aléatoires ni redevables à un «Dieu» courroucé qui cherche à nous punir. Nous nous punissons nous-mêmes en raison de nos croyances. Les drames font partie du système didactique local et doivent en principe nous pousser vers la sortie.

Incidemment, les niveaux de scolarité supérieurs sont plus ou moins exempts de tragédies, sauf, si le finissant décide de faire une révision générale pendant sa dernière vie ou s’il veut enrichir son doctorat de recherches post universitaires. Néanmoins, les drames émotionnels n’auront pas le même impact en intensité et en durée car on souffre moins d’incontinence affective(4) à mesure qu’on grandit en maturité. Le vieil ego conscient des mœurs planétaires, qui souhaite une vie relativement paisible ici-bas, évitera spontanément les sources majeures de karma comme le vol, le viol, le meurtre, les tueries à la carabine dans la rue…

Vous trouverez en annexe (La hiérarchisation) plus de détails sur les principaux comportements qui rendent la vie terrestre si infernale, en particulier le besoin de dominer. Les plus forts (pas forcément les plus intelligents) utilisent toutes sortes de stratagèmes pour contrôler les plus faibles. Bien sûr, cela fait partie du jeu, mais parfois on aimerait que les choses se passent autrement.

L’être éveillé ne voit aucun intérêt aux scénarios tragiques.
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(1) On détourne des cours d’eau pour alimenter de fabuleux complexes hôteliers et autres projets inessentiels. Des pays ayant de l’eau en abondance pourraient être assujettis par des pays limitrophes à une forme de chantage en rapports avec les échanges commerciaux.
     L’eau (l’or bleu), devient donc une denrée rare, et est déjà l’objet d’une vente organisée en certains pays – on voudrait même la privatiser. Quand on observe l’usage éhonté que les mégapoles et l’industrie lourde et touristique font de l’électricité et de l’eau, il paraît absurde et illogique de demander à la population de restreindre son usage domestique essentiel.
     Par exemple, la consommation d’eau (statistiques 2003 en Amérique du Nord)
- pour une maison unifamiliale (3 à 4 personnes) : 90 litres/heure (20 gallons)
- pour un canon à neige (pentes de ski) : 108 000 litres/heure (24 000 gallons)

(2) Dollorama : Chaîne de magasins où l’on vend une quantité faramineuse d’objets en plastique de mauvaise qualité. Ces objets inutiles contribuent à polluer notre environnement d’une façon irréversible. Par analogie, le terme s’applique au bazar astral où l’on peut acheter (créer) n’importe quoi via l’énergie astrale.

(3) Individualisation signifie séparation d’un noyau originel quelconque. Cette fragmentation sert à développer chez les egos une sorte de conscience de soi – le «toi» et le «moi». L’âme individualisée à travers l’ego retourne éventuellement au noyau par la dissolution des identités accumulées au cours du cycle des renaissances. Le bagage d’expériences est alors absorbé par l’atome permanent du corps causal (plan de conscience de l’âme); éventuellement l’atome causal sera absorbé à son tour par plus «grand» que lui. Il s’agit, en fait, d’une sorte d’autophagie incontournable : le restaurant est ouvert à tous les niveaux! Il est intéressant de noter que certains egos collectifs choisissent de s’individualiser en d’autres réalités d’existence (planètes, systèmes stellaires, etc.) dont les méthodes d’enseignement sont apparemment plus smooth.

(4) Réaction impulsive à la moindre émotion.

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