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19 février 2014

«Il voit le futur quand il n’y a pas de futur à l’horizon»



Expérience de mort imminente
Par J.R. M.

Je ne suis pas un chat, mais les gens qui prennent connaissance de mon vécu ont l’air de penser que j’ai neuf vies : j’ai été atteint par balle, un camion m’a passé dessus, je me suis fracturé le crâne, j’ai été opéré plusieurs fois, mais je marche et je parle encore. Toutes ces choses me sont arrivées et elles sont officiellement enregistrées.

L’une de mes expériences d’EMI est arrivée dans l’ambulance en route vers Lexington, KY. J’étais tombé d’un édifice de trois étages. J’avais la nuque et la tête tuméfiées. Je ressentais énormément de douleur et j’avais l’impression de m’être simplement réveillé dans un endroit inconnu… jusqu’à ce que je découvre où j’étais. Cette découverte incluait la perception soudaine de chaque âme vivante autour de moi – une perception externe/interne émergeant de mon propre centre. Je faisais partie d’un dessein plus grand et je ressentais les trois âmes dans l’ambulance avec moi – non seulement leur présence, mais leur amour, leur cœur, leurs émotions, leurs sentiments, des impressions physiques et mentales. Je les entendais penser, je ressentais les soins prodigués par leurs mains; je les ai regardées dans les yeux une à une et j’ai vu, non seulement leur futur physique immédiat, mais aussi leur passé.

J’ai également noté la présence d’animaux et d’autres âmes. Par exemple, un chauffeur d’autobus en colère à Seattle, une femme qui tuait une araignée importune à Ripley, WV, un insecte qui percutait un train à Oklahoma. Toutes ces impressions étaient ressenties en une fraction de seconde mais semblaient durer une éternité. Je ressentais l’amour, la haine, la faim, la terreur, la destruction, la révolution, l’inquiétude, l’espoir, et un déluge d’autres sentiments. Le plus drôle, c’était que je percevais le but de tout ça. Je comprenais la raison de la famine, le but du confinement, et la gloire des possibilités offertes.

Pourquoi Dieu ne met-il pas fin à la violence? D’abord, parce que ce n’est pas Dieu qui l’a initiée. Vous voyez, lorsque Dieu nous a créés à sa propre image, il nous a littéralement donné le pouvoir de choisir notre propre destinée, mais pas celle des autres. Je pense que lorsque Dieu a créé l’humain, il l’a fait parce qu’il avait envie de partager son œuvre sur la terre, c’est-à-dire, la création divine d’une fleur, d’une forêt de séquoias ou d’un colibri, les petits miracles qui deviennent des œuvres de maître et qui se perpétuent en éternels cycles de reproduction autogène.

Je pense que le monde dans lequel nous vivons maintenant a été créé uniquement par nous. Oui, nous avons choisi tout le mal, toute la violence, toute la douleur et la souffrance. Nous avons aussi choisi les récompenses de nos sacrifices, l’amour et le souci des autres, le sourire des êtres aimés, le parfum des roses, les caresses, la possibilité d’être libre, la sagesse de regarder en avant, et le système de sécurité intégré pour éviter la confusion. Je crois que Dieu est notre mentor, notre instructeur, notre guide. Il nous aime et veut nous regarder grandir.

Il sait que nous ne pouvons pas marcher sans nous écorcher les genoux, il sait que nous ne pouvons pas aimer sans avoir connu la haine. Il voit le futur quand il n’y a pas de futur à l’horizon. En définitive, il est comme une âme sœur avec qui on partagerait ce qu’il a créé. Comme ce sera merveilleux de créer un papillon! de superviser un coucher de soleil! de ressentir sur notre épaule l’amour et la chaleur de sa main en guise de félicitation pour travail bien fait! La plupart des religions sont tellement naïves. Je crois aussi que l’âme ne pourra jamais accumuler en dix vies la connaissance suffisante pour dire autre chose que ga-ga ou gou-gou à l’être suprême. Regardez les étoiles, les univers infinis, nous voyons en trois dimensions; imaginez le nombre de dimensions qu’il peut y avoir en réalité, juste dans le monde physique.

Tandis que nous apprenons, que nous grandissons, nous sommes récompensés cent mille fois pour chaque pas en avant, et nous sommes punis seulement dix fois pour chaque pas en arrière. Je parie que bien des gens se disent : «Alors, si c’est le cas, comment atteindrons-nous notre destination finale?» Avec Dieu, il n’y a ni temps ni espace, seulement l’amour. Sa patience englobe les confins les plus lointains des supra-univers. Bien sûr, il pourrait dire : «Presto! Maintenant tu sais ce que je sais». Ceci marquerait-il le but ultime de notre compagnonnage? Non! Observez notre existence, que de changements s’agitent devant nous! Est-ce dû au hasard? Je ne le pense pas!!

Il nous aide en nous instruisant, en nous comprenant et en intervenant sur demande. Lorsque finalement nous réalisons que quelque chose vient de tomber sur notre chemin sans notre intervention, nous sommes sur la voie de l’illumination et de la découverte. Ouvrons-nous les yeux et pensons, par exemple, aux nombres. Voyez comment les nombres influencent notre vie quotidienne. Nous ne pourrions pas exister sans eux. Qu’en est-il de la musique? Voyez tous les messages que véhicule une seule chanson. Les sentiments, où serions-nous sans les sentiments? La réalité physique, comment serait la vie si nous ne pouvions rien toucher? La perception, voilà un grand mot en soi. Si nous apprenons à utiliser ces facteurs communs de la vie quotidienne, nous accélérerons notre évolution et nous accumulerons plus de connaissances. Bref, notre connaissance grandira par le pouvoir de la sagesse.

La perception. Lorsque vous sortirez du lit demain matin, avant de poser vos pieds sur le plancher, imaginez comment ce serait s’il n’y avait pas de plancher. Imaginez une personne sur un radeau au beau milieu de l’océan, sans nourriture. Et, l’odeur du café? Toutes ces choses simples du quotidien que nous prenons tous pour acquis pourraient signifier la misère pour une autre âme.

Regardons l’envers de la médaille. Pensons à cette douleur que nous ressentons à chaque matin au lever (une douleur aux pieds due à une fracture et à de l’arthrite) et projetons notre pensée vers quelqu’un qui pourrait être pire. Les motifs de gratitude sont très nombreux et notre vie se bâtit avec le même matériau que les miracles!! Si vous croyez du plus profond de votre cœur que Dieu peut guérir votre mal de dos au matin, il le peut et il le fera!!! Tout ce que ça prend, c’est la foi. Si nous croyons que la douleur est là pour rester, il en sera ainsi.

L’attitude : un simple mot, sans plus. La foi : un mode de vie. Si, à chaque matin votre chien vous apporte votre journal, croyez-vous qu’il le fera demain? Si nous ne regardons jamais de lever de soleil, est-ce à dire qu’il ne se lèvera pas demain? Lorsque nous sommes près de lui, armé d’une connaissance sans âge et de perceptions, nous pouvons vraiment apprécier la valeur d’un arbre.

11 février 2014

Drame karmique



Quand tuer fait partie de la culture et que l’acte est perçu comme «normal», voire louable, on n’ose imaginer les futurs karmas collectifs que nous sommes en train de fabriquer. Quel que soit le côté de la barricade où se situent les tueurs, l’équation est la même. Le karma n’est pas regardant, il vise là où il doit viser. Tout le monde finit par passer à la caisse éventuellement…

Le drame karmique d’un tireur d’élite

Nous voyons le karma comme châtiment, mais c'est davantage un «achèvement», car il n'y a aucune vengeance dans le karma, c’est un ensemble de codes complexes qui s’équilibrent. L’histoire du célèbre sniper américain Chris Kyle* est intéressante. Il a tué plus de 160 personnes. À 39 ans, lors d’une pratique de tir, il a été abattu par un autre soldat qu’on disait souffrir de SSPT (syndrome de stress post-traumatique).

Si vous êtes un tireur d'élite et que vous tuez un homme qui ne vous a jamais fait de mal, cela crée un vide dans l'architecture de la réalité, une brèche dans l'équation, et conséquemment, votre mort comblera cette brèche. C’est intéressant d’aborder la complexité du karma avec cette histoire : les sentiments rattachés à un acte de haine voyagent comme une fusée au-delà de notre dimension via un monde-miroir avant de vous revenir. Un code d’identification décrit exactement la personne qui a lancé la fusée, de sorte que le karma ne rate jamais sa cible ni ne commet d’erreur, même si cela peut nous sembler injuste. Intéressant, n’est-ce pas?

~ Stuart Wilde

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* Pour la petite histoire (source wikipédia) :

Christopher Scott Kyle est né à Odessa au Texas le 8 avril 1974. Il était sous-officier dans la marine américaine, membre des SEAL et tireur d'élite. Il revendiquait avoir abattu 255 personnes durant la guerre d'Irak. 160 tirs létaux ont été officiellement confirmés par le Pentagone, ce qui fait de lui le tireur d'élite ayant tué le plus de personnes dans l'histoire militaire des États-Unis. Il fut abattu à bout portant par un ancien Marine de 25 ans le 2 février 2013 dans le champ de tir Rough Creek Lodge près de la ville de Glen Rose au Texas.
       Son père lui offrit sa première arme à feu à l'âge de sept ans, un fusil à verrou (bolt-action).
       Kyle quitta la Marine américaine en 2009 et s’installa au Texas avec sa femme et ses deux enfants. Il dirigea alors Craft International, une compagnie de sécurité qui offre des formations pour les tireurs d'élites militaires ou les policiers qui assurent la sécurité privée de personnes.
       En janvier 2012, il publia sa biographie, American sniper, écrite avec Scott McEwen et Jim DeFelice, dans laquelle il exprime son absence de remords vis-à-vis des personnes qu'il a tuées. Il regrettait plutôt «de ne pas en avoir tué davantage» car il pensait que le monde serait un bien meilleur endroit sans ces «sauvages» qui tuent des Américains.

On peut souhaiter qu'ils changent leur fusil d'épaule avant qu'il ne soit trop tard.
Et, que ceux qui ont à comprendre, comprennent...