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11 janvier 2015

Résidus d’identités antérieures de guerrier


On se demande souvent comment agir avec les individus qui veulent toujours avoir raison et qui provoquent des conflits qu’ils imputent à leurs prétendus adversaires.

Selon la perspective réincarnationniste le principal problème de ces individus est relié au sentiment de trahison. Généralement ils ont eu plusieurs vies antérieures de guerrier. Ils se sont battus pour de grandes causes qu’ils croyaient justes : s’ils gagnaient, c’était la preuve indubitable que la cause était bonne; si la cause était bonne, par conséquent, ils étaient bons. Alors, ils doivent toujours gagner!

Or bien souvent, ils ont aussi perdu, ont été trahis, rejetés et même tués par les personnes en qui ils avaient le plus confiance. Dès lors, ils sont méfiants. Pourquoi?

Le guerrier-gagnant a besoin d’un adversaire, cela va de soi. Si l’un a raison, l’autre a obligatoirement tort. Ces individus perçoivent le monde comme un champ de bataille et il leur faut absolument des opposants (des méchants) pour se trouver bons, gagner et ainsi se valoriser. Pour eux, gagner signifie être bon, et perdre signifie être méchant. Ils perçoivent le monde en bien et en mal, en bons et en méchants. S’ils ne sont pas incarnés dans des pays où sévissent de graves conflits, la famille, les amis intimes et les conjoints servent d’exutoires, d’ennemis, d’adversaires et de traitres. Ils essaient de gagner une guerre qui n’existe pas, puisqu’ils ont eux-mêmes conçu le scénario. En réalité, ce sont eux les agresseurs, mais ils l’ignorent. Leur comportement agressif attire forcément l’agression en retour. Ce sont eux qui créent les batailles, car ils en ont besoin pour confirmer ce qu’ils pensent du monde. À la fin, chaque personne rencontrée devient un ennemi potentiel, même leurs proches et leurs associés. Plus ils prennent conscience de ce phénomène, plus ils vivent de l’insécurité et de la peur.

En outre, ils peuvent avoir expérimenté la trahison plusieurs fois durant leur vie actuelle. D’abord de la part d’un des parents, parfois des deux. Généralement le parent de sexe opposé a des problèmes sexuels qu’il transfert à l’enfant plutôt qu’au conjoint. Ce parent peut utiliser la séduction pour contrôler l’enfant et subtilement lui faire savoir qu’il est mieux que son conjoint. Le parent de même sexe est donc mauvais, mais l’enfant est bon. Dès lors, forcé par le comportement du parent de sexe opposé d’assumer en bas-âge des responsabilités qui ne lui conviennent pas, l’enfant aura tendance à travailler fort et à dépasser ses capacités. Le pattern est habituellement corrélé à celui du «gagnant» : il doit être le meilleur, il doit contrôler les autres pour survire. Il s’alourdit ainsi d’un grand fardeau, sacrifie ses besoins personnels, fonce, puis se crée éventuellement une trahison qui l’anéantira totalement. Au point de vue physique, il est généralement en santé, mais il peut se surmener jusqu’à flancher, probablement d’une crise cardiaque. Il peut avoir des problèmes de dos ou de jointures, puisqu’il porte des fardeaux trop lourds (physiquement et psychologiquement).

Lorsqu’il défend une cause, il expérimente le principe unifiant à l’intérieur de cette cause. Mais il ne reconnaît pas ou ne fait pas confiance à l’individualité des autres. Il est malheureusement persuadé que le but de sa vie est de se battre pour une grande cause. 

Détecter les guerriers-gagnants

La personne qui cherche le conflit ou amorce une bataille veut prouver que vous avez tort. Selon elle, non seulement vous avez tort, mais elle insinuera également que vous êtes vraiment méchant parce que vous avez tort. Elle s’empressera également de vous offrir de l’aide pour régler votre problème, étant donné qu’elle n’en a aucun. (Si elle en avait, elle serait mauvaise; mauvais n’est pas simplement mauvais : c’est démoniaque.)

Réactions négatives à l’agression

Vous mettez-vous en colère et réagissez-vous de la même façon que lui? Si oui, la situation s’aggravera. L’agresseur deviendra encore plus brutal, malin, voire vicieux, afin de vous repousser. Souvenez-vous que son expérience est celle de l’animal traqué ou piégé qui combat pour sa survie. Plus vous combattrez, moins il vous fera confiance et plus il aura peur. Il se battra encore plus âprement pour gagner.

Vous fermez-vous? Il se battra plus intensément pour vous atteindre si vous vous retranchez intérieurement. Peut-être que vous attendez qu’il en finisse et se taise? Il n’arrêtera pas, il doit gagner.

Laissez-vous aller les choses sans intervenir, en les niant et en continuant de converser comme si de rien n’était? Le laissez-vous gagner et vous blâmer? Fuyez-vous? Cela le rendra plus furieux que jamais.

Réactions positives à l’agression

Le but est de sauver la situation le plus rapidement possible. Cet être vous demande d’approuver sa vision distordue du monde. N’encouragez pas son système de défense, cela lui donnera plus de force. Vous pourrez difficilement lui donner une réponse banale, étant donné qu’il est très agressif dans sa façon d’affirmer qu’il a raison. Toutefois, si vous vous engagez dans un conflit avec lui, d’une certaine façon vous êtes d’accord avec sa vision du monde, simplement parce que vous argumentez. N’argumentez pas.

Il est très difficile de répondre de manière positive à quelqu’un qui vous attaque, c’est bien évident. Si vous avez initialement répondu de façon négative, prenez une bonne respiration et adoptez discrètement la posture martiale – ancrage dans la région du nombril (hara), genoux légèrement fléchis. Souvenez-vous qu’il vous perçoit comme un agresseur qui le croit méchant. Restez calme, extrêmement passif, restez centré sur vous-même sans négliger de l’écouter. Pour réussir vous devrez probablement éviter tout regard direct. S’il vous demande de le regarder, expliquez simplement que vous voulez vraiment bien écouter ce qu’il dit, et que vous avez besoin de vous centrer sur vous-même pour ce faire. Rassemblez vos énergies vers le bas de votre corps en vous concentrant sur vos jambes tout en incluant une grande surface de terrain derrière vous. Répétez mentalement : «pas de contestation, pas de contestation...». Imaginez que vous êtes recouvert de Téflon et que son énergie agressive vous glisse dessus.

Prenez la peine d’écouter la minime parcelle de vérité enfouie dans les accusations exagérées qu’il porte contre vous. Ces exagérations expriment ses peurs, ce sont des projections de ce qu’il pense de lui-même. Elles n’ont rien à voir avec une réelle méchanceté de votre part ou avec une quelconque indignité ou avec ce que vous faites ou ne faites pas, même si c’est ce qu’il affirme. N’argumentez sur aucun point. Restez là, écoutez l’argumentation et laissez l’énergie négative glisser. N’oubliez pas que cet individu est terrifié par la trahison et qu’il est dans une haine de soi qu’il nie : c’est vous le haineux. Laissez-le terminer. Dites et faites des choses qui lui laisseront penser que vous ne le trahirez pas. Par exemple, dites-lui qu’il est bon, que vous avez confiance en lui, rassurez-le. Dites-lui que vous êtes intéressé à changer la situation, etc. Si vous êtes capable de faire cela, il est possible que la situation se calme.

Bien évidemment, si l’agresseur est armé d'une kalachnikov, il n'y a guère d'échappatoire.    

Les besoins du guerrier-gagnant

Ce comportement est un masque qui cache une terreur extrême. Le guerrier-gagnant a besoin de se libérer de sa terreur, de se sentir en sécurité, d’abandonner le contrôle sur lui-même et les autres, de réaliser que la terre n’est pas un champ de bataille, qu’au contraire, c’est un lieu de communion avec les autres. Il a besoin d’abandonner le combat, de déposer armes et fardeau. Il doit cesser de courir après le futur et s’abandonner à l’expression de la vie sur terre, telle qu’elle est en ce moment. Il doit accepter l’imperfection de l’humanité (la sienne et celle des autres) et retrouver la sécurité sur terre. Il doit apprendre à faire confiance, à se permettre de faire des erreurs tout en se sentant «bon» quand même.

«Accepter la réalité individuelle de l’autre, découvrir la vérité qui s’y trouve, créer des ponts communs pour communiquer de l’un à l’autre, cela constitue le travail de l’existence. Cela ne peut se faire que par le cœur, en permettant à l’autre d’y pénétrer. C’est de cette façon que vous pouvez penser par vous-mêmes et aussi permettre à l’autre de penser par lui-même. Ainsi, les vérités individuelles pourraient se côtoyer malgré leurs apparentes différences, ou même avec des désaccords, selon la perspective dualiste. En même temps, à un niveau supérieur de vérité spirituelle, elles ne seraient pas différentes.» (Heyoan) 

~ Barbara Ann Brennan (Light Emerging)

James Redfield suggérait que toutes nos attitudes de défense découlent du vampirisme énergétique généré par les luttes de pouvoir. Selon lui, nous sommes constamment en compétition les uns avec les autres pour acquérir de l’énergie. Lorsque nous nous alimenterons directement à la source d’énergie universelle, nous n’aurons plus besoin de siphonner l’énergie des autres en les contrôlant, en les dominant, en jouant les inquisiteurs, les victimes, les bourreaux, les indifférents, etc., pour satisfaire nos besoins psychologiques et spirituels de sécurité, d’intimité, d’appartenance, de prospérité matérielle, de reconnaissance sociale et de contrôle sur notre vie. Nous serions autosuffisants...