Un phénomène
naturel
Par Carol
Bowman*
De nombreux enfants se souviennent de leurs vies
passées – spontanément, sans hypnose ou provocation. Certains enfants à peine âgés
de deux ans et encore aux couches peuvent dire soudaine : «Je me souviens quand
je suis mort avant» ou « Mon autre maman avait les cheveux bouclés». Ils
décrivent souvent des détails qu'ils n'avaient aucun moyen de connaître dans
cette vie-ci. Certains se souviennent de détails personnels étonnants au sujet
des membres de la famille qui étaient décédés avant leur naissance.
En Occident, ce n'est que récemment qu’on a
commencé à étudier et documenter les souvenirs de vies antérieures chez les enfants.
Ces mémoires sont depuis longtemps acceptées en d'autres cultures. Nous savons
maintenant que ces souvenirs se présentent spontanément chez les jeunes enfants
dans tous les pays du monde, indépendamment des croyances de leurs parents. Ils
peuvent se produire à n'importe quel moment chez n'importe quel très jeune enfant,
mais bien souvent, les parents n’en tiennent pas compte parce qu'ils ignorent
que c’est possible ou ne savent pas quoi cherchez.
La vivacité et la maturité affective avec laquelle
les tout-petits racontent des faits au sujet
de leurs vies d’adultes, et même de leurs décès, indiquent qu’une chose extraordinaire
est en train de se passer. Ces enfants ont beaucoup à nous apprendre. La réminiscence
des vies antérieures chez l’enfant est un phénomène qui peut avoir des répercussions
considérables sur les gens curieux de connaître la vérité au sujet de la
réincarnation et qui s'interrogent sur leurs propres vies antérieures.
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http://www.carolbowman.com/childrens-past-lives/
* «Pour moi, la réincarnation n'est pas concept
religieux abstrait ni une philosophie, mais un phénomène naturel. Comprendre les
liens entre les vies antérieures et la réalité apporte des avantages personnels
bénéfiques, à la fois spirituels et pratiques.
Le site Past
Life Centre est pour tout le monde : les sceptiques sont les
bienvenus, de même que les curieux. Ceux qui ont déjà lu au sujet des vies antérieures
ou qui en ont fait l’expérience personnellement trouveront ici beaucoup
d'information. Nous couvrons un large éventail de données.
Nous vous proposons également un forum où vous
pouvez discuter librement de vos propres souvenirs de vies antérieures, lire
les expériences des autres, et poser des questions. Nous ne sommes affiliés à
aucun groupe religieux ou philosophique particulier, donc, la discussion est ouverte
et accueille tous points de vue. Nous sommes tous ici pour apprendre.»
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Son premier livre a été traduit en français (édition épuisée mais on trouve
des usagés sur Internet) :
Les vies
antérieures des enfants : L’auteur
étudie de quelle manière les enfants peuvent être affectés par leur vie
antérieure. Ce livre fascinant, controversé mais révolutionnaire, révèle, sur
une vaste échelle, de nombreux cas d’enfants se souvenant de leurs vies
antérieures. Il enseigne aux parents comment faire de ces expériences un outil
efficace pour comprendre et aider leurs enfants. (Amazon)
Cartoon : Claire Bretécher
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64 Qu’est-ce
que le karma?
Le karma n’est pas un sujet facile à aborder. Ce
mot signifie essentiellement que ce qui se passe dans sa vie est en quelque
sorte le résultat de choses qu’on a faites antérieurement. C’est la raison pour
laquelle on nous invite à travailler sur ce qui nous arrive au lieu de jeter le
blâme sur autrui. Mais il est facile de mal comprendre ce type d’enseignement
sur le karma. Les gens ont tendance à en faire une sorte de gros péché dont il
faut se sentir coupable. Ils croient que lorsque ça va mal, c’est parce qu’ils
ont fait quelque chose de mauvais et qu’ils en sont punis. Or, cela n’a
absolument rien à voir avec le karma. Le karma procure continuellement les
enseignements nécessaires pour ouvrir son cœur. Dans la mesure où l’on n’est pas
arrivé, dans le passé, à comprendre de quelle manière cesser de protéger son
côté vulnérable, de recouvrir son cœur d’une armure, ce don que sont les
enseignements est aujourd’hui offert sous la forme de la vie qui est la nôtre.
Autrement dit, la vie procure tout ce dont on a besoin pour apprendre à s’ouvrir
davantage.
Pema
Chödrön
Bien-être
et incertitude
Cent huit
enseignements
Pocket Spiritualité; 2002
Marc Chagall : Le Paradis perdu
Les lobbyistes religieux (créationnistes ou
autres) : que de violence, de discussions et de conflits inutiles! Choquant.
Pourrions-nous avoir la paix avec les fichus dogmes et pouvoirs religieux, une
fois pour toutes?! Solution pratique : le laïcisme universel. On devrait
se concentrer sur des problèmes prioritaires, telle que la survie de l’humanité,
par exemple. Bien que la terre se porterait sûrement mieux sans les parasites
destructeurs que nous sommes.
Passons.
L’autre jour j’ai acheté dans une bouquinerie de
livres usagés l’ouvrage de Geddes MacGregor «Enquête sur l’existence de la
réincarnation» (Images of
Afterlife: Beliefs from Antiquity to Modern Times; 1992). Extrait du résumé de 4e :
Depuis
toujours, l’homme n’a cessé de s’interroger sur son éventuel devenir après la
mort physique. Sombrons-nous purement et simplement dans le néant, ou bien
entrons-nous dans une autre dimension, un nouvel univers? Notre âme
transmigre-t-elle, à savoir passe-t-elle d’un corps à un autre, ou bien
erre-t-elle – ad vitam aeternam – dans l’inextricable dédale de l’espace et du
temps? Geddes MacGregor nous propose une étude sérieuse et minutieuse sur ce
sujet, et recense, analyse avec une totale intégrité intellectuelle, toutes les
attitudes adoptées en la matière, à travers les grandes religions de
l’humanité. Qu’il s’agisse du paradis, de l’enfer ou du purgatoire
judéo-chrétien, des cinq piliers de l’islam, du nirvana et de la béatitude
propres aux «sagesses» asiatiques (bouddhisme, hindouisme, taoïsme,
confucianisme entre autres), métempsychose et réincarnation ne sont jamais
absentes. Que l’on remonte dans la haute Antiquité égyptienne, que l’on inspire
des philosophies grecques ou romaines, que l’on se penche sur des sectes plus
confidentielles, jaïnisme, cathares, manichéisme, zoroastrisme, ces deux
dernières teintées d’orientalisme, on s’aperçoit que la mort est jugée comme un
changement d’état et non comme une fin en soi. (…) Ce livre répond à un double
objectif : invités à réfléchir à notre existence dans l’au-delà, nous
sommes tout naturellement amenés à nous pencher sur notre vie actuelle.
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Chapitre «Hadès
ou schéol? Deux visions des enfers»
[Le
sexe dans l’au-delà, désincarné, virtuel : est-ce possible? La vie onirique (durant le sommeil ou la
rêverie éveillée) de la plupart des
gens en est remplie… en particulier au printemps… période de rut universel J]
Le sexe au
paradis?
Parallèlement
à l’Hadès ou à son équivalent, on imagine aussi l’au-delà comme la terre
d’élection des plaisirs de la chair, où l’on connaît «luxe et volupté»… Platon
se gausse de cette idée dans La
République. Serait-ce vraiment le bonheur de passer son éternité à boire et
à festoyer? Ne peut-on imaginer une autre récompense pour les êtres méritants?
On ne sait toujours pas d’où vient exactement cette étrange conception. Il est
probable cependant qu’elle dérive des Veda,
les premiers textes sacrés de l’Inde, dans lesquels on fait allusion au bonheur
éternel, d’essence érotique (assimilé à une perpétuelle extase sexuelle), goûté
dans l’autre monde, à grand renfort de soma,
ce breuvage psychédélique consommé dans les temples pour atteindre à
l’immortalité voluptueuse…
La
civilisation indienne est pleine de paradoxes. L’ascétisme le plus rigoureux,
fondé sur le jeûne et les mortifications, va ainsi de pair avec l’exaltation
des plaisirs de la chair. Les statues très suggestives du temple de Khajuraho
ne laissent planer, à cet égard, aucun doute. Même s’il date du XIe
siècle de notre ère, ce monument reflète des croyances fort anciennes. Les
Chandela, qui régnaient à l’époque sur la région, pratiquaient un hindouisme
tantrique, où la sexualité était investie d’une dimension proprement divine et
jouait à cet égard un rôle majeur. Les sculptures de ce genre, et les rituels
afférents, sont monnaie courante dans les temples hindous. N’oublions pas que
le coït rituel (ou maithuna) fait
partie intégrante de l’enseignement védique.
On
retrouve aussi, tout autour de la Méditerranée, des attitudes analogues pendant
l’Antiquité, qu’elles soient ou non inspirées de l’Inde. Danses érotiques,
prostitution sacrée sont des pratiques courantes en bien des endroits, et elles
préfigurent, au sein du peuple, les délices offertes dans «l’autre monde». Nul
besoin d’insister sur l’aspect illusoire de telles croyances. Aux yeux de la masse,
le bonheur se résume au plaisir sexuel, ce qui explique que l’on représente,
par exemple, des soldats, loin de leurs femmes, s’accouplant, par défaut, à des
animaux. De même, les déesses de l’amour, Astarté, Aphrodite (ou Vénus),
nourrissent les rêves de ces hommes insatisfaits et leur apportent un tant soit
peu de réconfort.
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Note personnelle
- Chez les taoïstes, le sexe est considéré comme
une voie vers l’illumination.
- Par ailleurs on notera que dans la religion
islamique, il y a également une croyance
à propos de ‘la récompense des martyrs’ qui peut avoir une connotation au «sex
in paradise» : Les islamistes
affirment, en citant le Coran, qu'un musulman ne doit pas avoir peur de mourir
en combattant pour sa religion. Un musulman qui meurt en combattant pour
l'islam est un martyr, qualité qui sera récompensée au paradis, notamment par l'attribution
de 72 vierges aux yeux noirs pour chaque homme mort ainsi. Pour un musulman
croyant, il suffit que sa vie sur terre soit misérable et sans espoir pour qu'il
souhaite mourir en martyr en combattant les infidèles pour faire triompher
l'islam.
- Dans le catholicisme, le sexe est l’instrument de
perdition par excellence, une voie directe vers l’enfer.
Que d’extrêmes! À quand une véritable
compréhension de la sexualité et un quelconque équilibre?
Par ailleurs, nous pouvons également choisir d’envisager
la survivance dans l’au-delà ainsi : «Si
quelqu’un croit que la vie continue après la mort du corps physique, et que
c’est vrai, tant mieux pour lui… Et s’il n’y a rien, eh bien, ce n’est pas
grave, il ne s’en rendra pas compte puisqu’il n’existera plus!» ~ Jacques Languirand
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Revenons à
nos moutons…
Du chapitre «Comment
vit-on après la mort?»
Ni enfer ni paradis : la solution
baha’i
Apparue
en Iran en 1844, soit à la même époque que la secte des mormons, la religion
baha’i compte aujourd’hui [1992]
cinq millions de fidèles, et elle a son siège à Haïfa, en Israël. On trouve un
peu partout dans le monde des temples baha’i, et notamment aux États-Unis, où
se dresse, à Evanston, dans l’Illinois, un lieu de culte impressionnant. Issue
de l’islam, la religion baha’i n’a cependant rien d’une secte musulmane. Sous
l’impulsion de son fondateur, Mirza Husayn Ali, alias Baha’u’llah, elle
professe au contraire un œcuménisme radical, visant à l’unification de toutes
les confessions religieuses, et elle affirme que Dieu envoie de temps à autre
des messagers ou prophètes sur terre pour accompagner les hommes dans leur
quête mystique.
Pour
les baha’i, l’âme, qui naît dès l’instant de la conception, est vouée à
l’immortalité. Nous ne sommes donc sur terre qu’afin de mener à bien une
manière d’ascèse, en nous servant de notre corps comme d’un instrument. Sans
donner de précision sur ce qui nous attend dans l’autre monde, la religion
baha’i part du principe qu’il s’agira, en tout état de cause, de poursuivre la
démarche entreprise ici-bas, en faisant appel à la miséricorde divine, à notre
recueillement et à celui de nos proches. l’on conservera donc son identité, car
celle-ci est de nature spirituelle, et non corporelle. Dans cette optique,
point d’enfer ou de paradis, sinon au sens métaphorique, pour désigner ce qui
nous éloigne ou ce qui nous rapproche de Dieu.
Bref,
pour un baha’i, qui embrasse une conception dynamique de la vie de l’esprit, on
ne parvient jamais au but, mais l’on est entraîné dans un processus infini, sur
la voie du salut. En d’autres termes, nous sommes là en présence d’une vision
strictement évolutionniste, qui exclut, à l’encontre de ce que prêchent l’islam
et le christianisme, toute sentence irrévocable, que l’on se retrouve en enfer
ou bien au paradis.
Du chapitre «En
guise de bilan»
Il est frappant de constater que partout, depuis
que l’homme existe, il croit en l’existence d’une «vie future», sans trop
savoir de quoi il s’agit. Dans ce domaine règne la confusion la plus totale. Ce
qui signifie que la croyance en l’au-delà est tout aussi répandue et
incohérente que la foi en Dieu dont elle procède.
La
situation n’est sans doute pas la même, suivant que l’on a affaire à une
religion révélée, qui repose sur un dogme, ou à une croyance instinctive qui,
sans relever en totalité de la superstition, n’en reste pas moins très obscure.
Pourtant, il y aurait aussi beaucoup à redire dans le cadre du monothéisme en
général, et du christianisme en particulier. (…)
Le rôle crucial de la morale
Plus
la morale prend de l’importance, plus on redoute d’être châtié dans « l’autre
monde ». La théorie de la réincarnation ou de la transmigration des âmes,
qui a une forte connotation éthique, apporte toutefois une note d’optimisme, en
soulignant que cette punition peut, au bout du compte, s’avérer positive et
déboucher sur un dénouement heureux.
L’Orphisme
et le pythagorisme professent ainsi que l’âme se purifie à travers le cycle des
incarnations, jusqu’à ce qu’elle atteigne la perfection et la félicité qui l’accompagne.
Y aurait-il une filiation entre ces deux philosophies grecques et les Upanisad, qui ont tant marqué la culture
indienne? Probablement pas. Malgré leurs similitudes, elles sont apparues
chacune de leur côté. Il semble que, de part et d’autre, on en soit venu à
penser que le monde n’est pas le fruit du hasard, quoi qu’en disent les
légendes ou les traditions, mais qu’il obéit à un principe moral. (…)
Immortalité et Jugement
L’homme
est depuis toujours persuadé qu’il existe quelque chose après la mort, que cela
remplisse d’espoir ou d’angoisse. La vie est brève, on a tellement de soucis,
tellement de responsabilités… Et s’il y avait quelque chose ensuite? Même si l’on
s’en tient à une conception purement pragmatique de l’existence, c’est-à-dire
si l’on ne croit pas en Dieu ou à un quelconque principe transcendant, il est
impossible, en général, de s’empêcher d’espérer que l’on se perpétuera, d’une
façon ou d’une autre, après avoir rendu le dernier souffle. Le tout est de
savoir comment, ce qui suppose que l’on ait une vision cohérente de cet « autre
monde ».
Affirmer
que l’âme est en soi immortelle, c’est partir du principe que tous les êtres humains
ne font, par nature, qu’Un avec Dieu, et qu’ils ne peuvent pas plus s’en
détacher que le rayon lumineux n’est séparable de la lumière. Autrement dit,
nous sommes intrinsèquement immortels, au même titre que l’univers est
intrinsèquement gouverné par la loi de la gravité. Dieu n’a, en l’occurrence,
rien à y voir…
(…) Il
va de soi qu’il existe un Jugement dernier, si d’aventure l’univers est régi
par un principe moral. La responsabilité individuelle est à ce prix. Ce qui ne signifie
pas pour autant que l’on assiste à une sorte de procès où se déciderait le sort
de chacun (…). Cela peut n’être qu’une conséquence inéluctable, un simple effet
mécanique de notre comportement, comme une pierre touche un arbre parce qu’on l’a
lancée contre lui. Bref, le Jugement dernier s’intègre à une conception de l’au-delà
qui voit l’univers comme la création d’un Dieu bienveillant, ou bien comme le
champ d’action d’un principe cosmique. Sinon, il n’y a aucune raison d’espérer en
une quelconque prolongation dans l’au-delà…
Le karma
Le
karma désigne un principe d’équilibre moral s’exerçant à l’échelon universel,
qu’on l’exprime sous la forme de l’impératif catégorique kantien, de la Torah,
ou bien de la loi mosaïque. (…) Dissipons tout de suite un malentendu :
loin d’être inexorable, et de renvoyer au fatalisme, le karma repose au
contraire sur le libre arbitre. Il n’en demeure pas moins qu’au lieu d’être «prisonniers»,
ou «victimes» de notre karma, nous en sommes l’auteur. Car il est, pour parler
comme Sartre, «jeté là, comme ça», il fait partie de ce qui nous est «donné»,
le «contingent», si tant est que nous sommes tous le fruit des circonstances,
qu’il s’agisse de notre hérédité, de la date et de notre lieu de naissance,
fixés une fois pour toutes, ou des vicissitudes de l’existence. Il n’en demeure
pas moins qu’une fois que l’on a compris ce que signifie le karma, et tout ce
qu’il implique, on est en mesure de se forger un «bagage karmique». Tant et si
bien que l’on fabrique soi-même sa propre destinée.
Si
rien n’échappe, dans l’univers, au principe du karma, qui a une signification
éminemment spirituelle, l’individu est amené à entreprendre, à son niveau, une
évolution du même type; à cette réserve près qu’il ne pourra la mener d’un seul
trait, mais qu’elle devra se poursuivre au cours d’une multitude de vies
successives : c’est à ce prix seulement que l’on se réalise. Telle est
précisément la raison de la réincarnation. Il s’agit d’une quête spirituelle
extrêmement longue, plus encore que l’évolution biologique qui a donné
naissance à l’homme. (…)
Oui,
mais alors, comment concilier son aspect «mécanique» avec la grâce et la
liberté divines? La question est mal posée. Tout se passe comme si l’on voulait
juger de la qualité d’une école d’après son règlement : considéré sous cet
angle, l’établissement paraît bien sinistre. Mais avec le début des classes,
les choses se mettent en place, et l’horizon s’éclaircit. (…)
Pourquoi la vie, en général, nous laisse-t-elle un goût amer, et nous
paraît-elle absurde? Tout simplement parce que nous n’envisageons qu’un simple
épisode, une phase extrêmement brève et limitée d’un processus infiniment long,
et qu’il faudrait appréhender l’ensemble pour juger de ce qu’il en est
vraiment, la vie ne s’achevant pas plus à la mort qu’elle ne commence à la
naissance. (…)
Les
philosophies et les religions qui, traditionnellement, plaident en faveur de la
réincarnation et se réclament du karma, affirment toutes que demeure, par-delà
notre apparence physique, une entité transcendante, moi, âme, ou esprit, qui n’est
ni observable, ni explicable scientifiquement.
Qui a peur de la réincarnation?
Pourquoi les religions monothéistes se montrent-elles si méfiantes à l’égard
de la réincarnation? Comment expliquer que, la plupart du temps, seuls s’en réclament
quelques marginaux ou autres adeptes de l’ésotérisme, qui tentent de l’adapter
au message de la Bible, des Évangiles ou du Coran?
Pourquoi, à l’inverse, des gens aussi brillants que Platon ou Pythagore
se sont-ils faits les avocats de la transmigration des âmes, en affirmant que
perdure quelque chose comme «l’âme», ou le «moi»? Pourquoi la réincarnation
est-elle aussi un thème de prédilection chez les humanistes de la Renaissance?
La permanence du moi individuel est en effet, à l’époque, le trait dominant de
toute conception de l’au-delà.
Nul
besoin d’être grand clerc pour trouver la réponse : l’Église est, qu’on le
veuille ou non, un «appareil», qui redoute tout ce qui peut menacer son pouvoir
et ses prérogatives. C’est le cas d’un moi individuel qui se perpétue au fil
des siècles : il est par définition incontrôlable, et donc éminemment
suspect. (…) Mais si les gens croient à la réincarnation, ils risquent toujours
de rechercher eux-mêmes leur salut, en dehors de tout cadre institutionnel, et
sans se réclamer d’aucune confession religieuse. D’où la suspicion que les
autorités religieuses nourrissent à l’encontre des individus qui croient en la
métempsychose…
Il ne
faut donc pas s’étonner que les Églises préfèrent envisager une solution
collective à un examen personnalisé, cas par cas : nous voilà ainsi tous
réunis, au jour du Jugement dernier, et départagés selon nos mérites, les bons
d’un côté, les méchants de l’autre, et la question est réglée… À ce compte, si
chacun est en droit d’espérer atteindre l’immortalité, c’est uniquement parce
qu’il appartient à un groupe, et non en tant qu’individu, lequel n’est qu’une
goutte dans l’océan, et ne se définit que par rapport à la communauté des
fidèles qu’il a rejointe.
Mer intérieure (Mar
Adentro)
Ramon Sampedro
Au
loin, au plus profond
et dans
l'apesanteur du fond
où se
réalisent les rêves,
s'unissent
deux volontés
pour
accomplir un désir.
Un
baiser embrase la vie,
en un
éclair, un coup de tonnerre,
et par
une métamorphose,
mon
corps n'est déjà plus mon corps ;
c'est
comme pénétrer au centre de l'univers.
L'étreinte
la plus puérile,
et le
plus pur des baisers,
jusqu'à
nous voir réduits
en un
unique désir.
Ton
regard et mon regard
comme
un écho qui se répète, sans aucune parole :
encore
plus loin, au plus profond
jusqu'à
l'au-delà absolu
par le
sang et par les os.
Mais
toujours je me réveille
et
toujours, je veux être mort
pour
continuer avec ma bouche
emmêlée
dans tes cheveux.
Le film
biographique de Ramon Sampedro, Mer
intérieure, n’était pas un plaidoyer en faveur de l’euthanasie, mais un plaidoyer
en faveur du libre arbitre face au droit de mourir quand on ne peut ou ne veut plus vivre, quelle que soit la (ou les) raison(s).
Dans le même ordre d’idée :
http://airkarma-mestengo.blogspot.ca/2010/11/chapitre-14-karmaction.html
Le plan terrestre est «dense». La densité de la
matière crée un voile d’opacité et d'ignorance, et une fois incarnés, la
plupart des gens, même les plus évolués, oublient leur origine. De sorte que
nous fonctionnons «à l'aveugle», avec peu ou pas de souvenirs de nos
buts d'incarnation. Voilà pourquoi vivre dans cette dimension comporte de réels défis - et
autant de possibilités d’évoluer. Parfois nous avons des aperçus de la vie
en d’autres dimensions, de nos vies antérieures (même futures), et tout comme Jane
Roberts, des intuitions relatives à la nature de la réalité, du temps et de l'espace.
Nous sommes plusieurs à souhaiter que notre vie actuelle soit la dernière de toutes sur terre, et nous pouvons même en faire un but spirituel
ultime. Néanmoins, nous atteignons toujours des niveaux supérieurs de maîtrise
à chaque vie qui s’additionne. Mais, le plus important est que nous pouvons choisir de
revenir ou non après la mort.
Et puis, alors que certaines âmes pourraient rester en d'autres
dimensions, plusieurs choisissent de revenir par amour pour l'humanité et la terre. Nous ne sommes pas ici parce que nous
sommes prétendument indignes de vivre dans des dimensions de conscience
supérieures. C’est simplement un choix. Je pense quand même que certains deviennent un peu comme des toxicomanes. Et, s’extirper, après leur mort, de
l'attraction magnétique de la planète peut être difficile dans ces
conditions-là. Plusieurs se réincarnent donc tout à fait inconsciemment…
l’amnésie et la culpabilité aidant.
Certains êtres plus évolués vivent dans le monde parallèle
des âmes, car il n'y a rien dans le monde physique qui les intéresse. Cependant,
plusieurs acceptent d’aider l'humanité dans son évolution (à distance). Ils ne cherchent
pas la dévotion, ils ne souhaitent qu’aider, aimer et servir l'humanité. Ils n’interfèrent
jamais avec le libre arbitre et la vie des gens, ni ne demandent l’obéissance.
Ils guident et suggèrent et sont toujours prêts à offrir de l'amour à qui en
veut.
Il y a beaucoup de systèmes et de croyances pour
déterminer notre valeur, notamment : posséder beaucoup d'argent et de
biens matériels, être populaire et célèbre, être spirituel, religieux ou pieux,
etc. Ces choses peuvent être excellentes si elles correspondent aux désirs de
l'âme. Ce sont des carcans si elles servent uniquement à créer une image satisfaisante
pour l'ego ou la personnalité. Il faut alors se demander : si la société
ne proposait pas de modèles d’identification, que serait ma vie? On a mis
l'accent sur l’extérieur et oublié la paix intérieure, la joie, l'amour et la
compassion.
Nous pouvons imaginer notre vie à travers la
perspective de l’âme. Même si nous avons l’impression de fabuler, cela peut
changer notre façon de voir nos problèmes. Nos priorités peuvent changer; ce
qui semblait important pour la personnalité peut devenir insignifiant à la
lumière de l’âme. La porte s’ouvre sur de nouvelles idées, de nouveaux concepts
et des manières plus créatives de régler les problèmes.
[Les
extraits suivants (traduction/adaptation maison) proviennent du site de Carol
Bowan : http://www.childpastlives.org/
]
Ce récit est tiré du livre du Dr Roger Woolger «Other
lives» (p. 303, de la version originale). Au départ, il devait paraître au
chapitre 4 «The Moment of Death», qui résume ce que les thérapeutes ont
découvert au sujet des guérisons psychologiques et physiques complexes
consécutives à la thérapie de régression.
Ce cas dépasse la guérison psychologique : il
nous donne une magnifique leçon spirituelle. C’est un exemple des infinies manières dont l’âme apprend
à se connaître. Car chacune des innombrables morts que les êtres humains
expérimentent peut être une occasion de s’ouvrir à la grâce et à l’illumination.
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Sherry était une belle jeune femme qui souffrait
de dépression et d’une pauvre estime de soi. «Je ne veux pas être ici,
c’est sans espoir», disait-elle. Ses relations tournaient toujours mal. Elle
avait l’impression d’être damnée et se sentait seule. Par ailleurs, elle
attendait une sorte d'expérience religieuse qu’elle n’avait jamais eue.
La plupart des vies qu’elle a retrouvées avaient
le même thème : victimisation, abandon et solitude. Mais parmi celles-ci,
une vie de moine et une vie de religieuse qui reflétaient sa quête
religieuse. C’est dans ce contexte qu’a émergé cet éveil religieux pendant une
session. Sherry était soldat à Rome au temps où les premiers chrétiens étaient
persécutés et tués par décret de l’empereur Dèce.
Récit :
«C’est l’armée. Vous obéissez aux ordres. Sinon,
vous vous faites tuer. Je m’occupe d’une section des galeries souterraines du
Colisée. Ceux qui ne vénèrent pas César sont amenés ici pour être tués par les
fauves ou les gladiateurs. Des bains de sang. Ils sont tous
tués : femmes, enfants, tous y passent. Mais ce sont des gens étonnants. Je
ne peux m’empêcher d’être renversé par leur courage et leur patience… Je marche
dans un corridor de la prison. Il y a une femme qui chante. J’entends un lion
rugir en arrière-plan. Cette femme a été isolée pour une raison quelconque. Elle est
très belle. Je lui demande si elle veut changer d’idée. Elle me regarde intensément,
droit dans les yeux en disant : «Toi, veux-tu changer d’idée?» J’ignore la question
et je lui dis que je peux l’aider à sortir d’ici si elle le veut.
Durant les jours suivants, je continue d’aller la
voir. Sa beauté, sa maîtrise, sa lumière et son calme m’affectent plus que je ne
le réalise. Suis-je en train d’en tomber amoureux? Je veux la sauver, mais il
est trop tard. Devant sa foi tranquille, je me sens indigne, tout prêt de la
damnation à vrai dire. Après tout ce que j’avais fait, je ne pouvais pas être
chrétien.
Je songe à l’amener dans la pièce où les soldats ont
des rapports sexuels avec les prisonnières; mais cela ne ferait que prolonger
son agonie. Elle me dit que je ne comprends rien du tout, que je veux la sauver
uniquement pour avoir l’esprit en paix. Un jour, tandis que je l’observe, une
sorte de lumière dorée semble l’entourer; celle-ci prend de l’expansion au
point de m’envelopper. Je sors soudain de mon corps. Je flotte au-dessus du
Colisée. Durant un bref moment, j’expérimente l’autre côté de la mort. Je vois
comme un dôme formé d’un chœur de martyrs au-dessus de l’arène. Cela cesse abruptement.
J’ai l’impression que je dois faire quelque chose pour elle, alors je décide de
rester en sa compagnie jusqu’au moment où les soldats viendront la chercher. Durant
ses derniers moments, elle parle du Christ et de son amour. Je ne sais pas ce
que je vais faire. Je n’ai jamais senti mon cœur aussi ouvert. Elle
parle de pardon, de la nécessité de me pardonner à moi-même. Elle me stupéfie.
Elle ne craint la mort. Cela fait partie de sa foi en la vie. Je réalise que je
prépare la scène de son accomplissement.
Ils l’emmènent. Je reste dans sa cellule et la
lumière est encore là autour de moi, même si elle est partie. D’une certaine
façon, je ressens son agonie physique. Je vis une sorte de ravissement, mais il
y a aussi un grand trou à l’intérieur de moi. C’est comme si elle était encore
en train de m’aider. J’entends sa voix comme un murmure : Sois en paix.»
Cette expérience fit éclater la vie du soldat. Il
s’organisa pour abandonner son poste dans l’armée, se retira dans un petit
village et devint fermier. Il se fit secrètement baptiser et participa à des
rencontres avec d’autres chrétiens où il chantait, guérissait et priait. Il
vécut jusqu’à un âge avancé et mourut une nuit, sur la plage, sous l’immense
ciel étoilé.
Réflexion au
moment de la mort :
«Je suis très reconnaissant de la tournure de ma
vie. Je n’ai plus d’attrait pour le pouvoir, mais je sais que je dois apprendre
des choses à propos de l’amour. La vision du Colisée que j’avais eue resurgit,
et encore fois je suis au-dessus de l’arène. Je vois tous les martyrs. Ils ne
sont pas tous purs, certains sont coincés dans l’amertume. Je me sens enchevêtré
à leur vie puisque je suis en partie responsable. Je vois une femme. Elle me
dit de m’élever plus haut, vers le royaume du Christ, où tout est plus clair,
rempli de l’être. Elle me dit que je
ne peux pas aider ceux qui sont en bas. Que je ne peux que les inspirer.»
Conclusion
:
«En révisant cette vie-là, je réalise que ma vie
présente n’est motivée que par l’intérêt personnel. Je dois laisser les autres
avancer à leur manière, non pas à la mienne. Il est temps de laisser tomber mon
intérêt personnel. Je ressens encore de la tristesse par rapport à cette
femme : c’était comme une âme-sœur. Elle sera toujours avec moi.»
[D’autres
récits de Sherry sont rapportés dans le livre du Dr Woolger]
«Explorer les vies antérieures et laisser
les scènes et les récits se déployer est essentiellement un processus
méditatif. Cela nécessite une immobilité, une certaine confiance au pouvoir
créateur de l'imagination profonde, ainsi qu'une volonté de faire face non
seulement aux scénarios plaisants mais également à ceux qui sont souvent sombres
et troublants. Très fréquemment, la traversée du portail vers une mémoire de
vie antérieure est une expérience pénible dans notre vie personnelle car
elle réveille ou déclenche de vieux souvenirs profondément enfouis.
Il y
a souvent un niveau plus profond à nos complexes, une strate qui fut enterrée au
cœur d’une vie antérieure. Vous pourriez douter de vos
souvenirs de vies antérieures, c’est normal, puisque l'esprit rationnel s’objecte, et à
juste titre, aux idées qui ne sont généralement pas acceptées, inadaptées à notre vision du
monde. (…)
Néanmoins,
nous voyageons continuellement dans le temps et l’espace en pensée… En une
fraction de seconde, nous sommes ailleurs. Nous pouvons avoir accès à la vaste mémoire
universelle qui inclut notre propre mémoire et celle de l’humanité. Nous
pouvons voyager à travers l’histoire instantanément. Ce n’est pas plus
difficile que se rappeler des événements de la vie actuelle.»
~ Roger
Woolger
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«Le monde supérieur est un miroir spirituel du
monde inférieur, de sorte que lorsque nous voyageons dans le monde de l’imaginaire
visionnaire, en réalité nous déménageons dans une autre réalité.
Le monde visible a été créé pour correspondre au monde
invisible, et il n'y a rien en ce monde qui ne soit pas un symbole de quelque
chose de cet autre monde.»
~ Al-Ghazali
Portrait de W.B. Yeats : June Ponte, Medieval Light Company
(Aussi beau que talentueux!)
«L'homme qui a vieilli n'est qu'une loque,
Un manteau déchiré sur un bâton, à moins
Que l'âme ne batte des mains et ne chante,
toujours plus fort,
À chaque accroc nouveau du vêtement mortel.»
Byzance,
l'autre rive, p. 63
(Quarante-cinq
poèmes (trad. Yves Bonnefoy), éd. Gallimard; 1993)
“There is for every man or woman some one scene,
some one adventure, some one picture, that is
the image of our secret life, for wisdom first speaks
in images and Ethos one image, if we would brood
over it our whole life long, would lead our souls,
disentangled from unmeaning circumstance and the ebb
and flow of the world, into that far household
where the undying gods await all those whose souls
have become simple as flame, whose bodies
have become quiet as an agate lamp.”
«Marche doucement, car tu marches sur mes rêves.»
~ William Butler Yeats (1865-1939)
Expérience de mort imminente
Par J.R. M.
Je ne suis pas un chat, mais les gens qui prennent
connaissance de mon vécu ont l’air de penser que j’ai neuf vies : j’ai été
atteint par balle, un camion m’a passé dessus, je me suis fracturé le crâne,
j’ai été opéré plusieurs fois, mais je marche et je parle encore. Toutes ces
choses me sont arrivées et elles sont officiellement enregistrées.
L’une de mes expériences d’EMI est arrivée dans
l’ambulance en route vers Lexington, KY. J’étais tombé d’un édifice de trois
étages. J’avais la nuque et la tête tuméfiées. Je ressentais énormément de
douleur et j’avais l’impression de m’être simplement réveillé dans un endroit
inconnu… jusqu’à ce que je découvre où j’étais. Cette découverte incluait la
perception soudaine de chaque âme vivante autour de moi – une perception
externe/interne émergeant de mon propre centre. Je faisais partie d’un dessein
plus grand et je ressentais les trois âmes dans l’ambulance avec moi – non
seulement leur présence, mais leur amour, leur cœur, leurs émotions, leurs
sentiments, des impressions physiques et mentales. Je les entendais penser, je
ressentais les soins prodigués par leurs mains; je les ai regardées dans les
yeux une à une et j’ai vu, non seulement leur futur physique immédiat, mais
aussi leur passé.
J’ai également noté la présence d’animaux et
d’autres âmes. Par exemple, un chauffeur d’autobus en colère à Seattle, une
femme qui tuait une araignée importune à Ripley, WV, un insecte qui percutait
un train à Oklahoma. Toutes ces impressions étaient ressenties en une fraction
de seconde mais semblaient durer une éternité. Je ressentais l’amour, la haine,
la faim, la terreur, la destruction, la révolution, l’inquiétude, l’espoir, et
un déluge d’autres sentiments. Le plus drôle, c’était que je percevais le but
de tout ça. Je comprenais la raison de la famine, le but du confinement, et la
gloire des possibilités offertes.
Pourquoi Dieu ne met-il pas fin à la violence?
D’abord, parce que ce n’est pas Dieu qui l’a initiée. Vous voyez, lorsque Dieu
nous a créés à sa propre image, il nous a littéralement donné le pouvoir de
choisir notre propre destinée, mais pas celle des autres. Je pense que lorsque
Dieu a créé l’humain, il l’a fait parce qu’il avait envie de partager son œuvre
sur la terre, c’est-à-dire, la création divine d’une fleur, d’une forêt de
séquoias ou d’un colibri, les petits miracles qui deviennent des œuvres de
maître et qui se perpétuent en éternels cycles de reproduction autogène.
Je pense que le monde dans lequel nous vivons
maintenant a été créé uniquement par nous. Oui, nous avons choisi tout le mal,
toute la violence, toute la douleur et la souffrance. Nous avons aussi choisi
les récompenses de nos sacrifices, l’amour et le souci des autres, le sourire
des êtres aimés, le parfum des roses, les caresses, la possibilité d’être
libre, la sagesse de regarder en avant, et le système de sécurité intégré pour
éviter la confusion. Je crois que Dieu est notre mentor, notre instructeur,
notre guide. Il nous aime et veut nous regarder grandir.
Il sait que nous ne pouvons pas marcher sans nous
écorcher les genoux, il sait que nous ne pouvons pas aimer sans avoir connu la
haine. Il voit le futur quand il n’y a pas de futur à l’horizon. En définitive,
il est comme une âme sœur avec qui on partagerait ce qu’il a créé. Comme ce
sera merveilleux de créer un papillon! de superviser un coucher de soleil! de
ressentir sur notre épaule l’amour et la chaleur de sa main en guise de félicitation
pour travail bien fait! La plupart des religions sont tellement naïves. Je
crois aussi que l’âme ne pourra jamais accumuler en dix vies la connaissance
suffisante pour dire autre chose que ga-ga ou gou-gou à l’être suprême.
Regardez les étoiles, les univers infinis, nous voyons en trois dimensions;
imaginez le nombre de dimensions qu’il peut y avoir en réalité, juste dans le
monde physique.
Tandis que nous apprenons, que nous grandissons,
nous sommes récompensés cent mille fois pour chaque pas en avant, et nous
sommes punis seulement dix fois pour chaque pas en arrière. Je parie que bien
des gens se disent : «Alors, si c’est le cas, comment atteindrons-nous notre
destination finale?» Avec Dieu, il n’y a ni temps ni espace, seulement l’amour.
Sa patience englobe les confins les plus lointains des supra-univers. Bien sûr,
il pourrait dire : «Presto! Maintenant tu sais ce que je sais». Ceci
marquerait-il le but ultime de notre compagnonnage? Non! Observez notre
existence, que de changements s’agitent devant nous! Est-ce dû au hasard? Je ne
le pense pas!!
Il nous aide en nous instruisant, en nous
comprenant et en intervenant sur demande. Lorsque finalement nous réalisons que
quelque chose vient de tomber sur notre chemin sans notre intervention, nous
sommes sur la voie de l’illumination et de la découverte. Ouvrons-nous les yeux
et pensons, par exemple, aux nombres. Voyez comment les nombres influencent
notre vie quotidienne. Nous ne pourrions pas exister sans eux. Qu’en est-il de
la musique? Voyez tous les messages que véhicule une seule chanson. Les
sentiments, où serions-nous sans les sentiments? La réalité physique, comment
serait la vie si nous ne pouvions rien toucher? La perception, voilà un grand
mot en soi. Si nous apprenons à utiliser ces facteurs communs de la vie
quotidienne, nous accélérerons notre évolution et nous accumulerons plus de
connaissances. Bref, notre connaissance grandira par le pouvoir de la sagesse.
La perception. Lorsque vous sortirez du lit demain
matin, avant de poser vos pieds sur le plancher, imaginez comment ce serait
s’il n’y avait pas de plancher. Imaginez une personne sur un radeau au beau
milieu de l’océan, sans nourriture. Et, l’odeur du café? Toutes ces choses
simples du quotidien que nous prenons tous pour acquis pourraient signifier la
misère pour une autre âme.
Regardons l’envers de la médaille. Pensons à cette
douleur que nous ressentons à chaque matin au lever (une douleur aux pieds due
à une fracture et à de l’arthrite) et projetons notre pensée vers quelqu’un qui
pourrait être pire. Les motifs de gratitude sont très nombreux et notre vie se
bâtit avec le même matériau que les miracles!! Si vous croyez du plus profond
de votre cœur que Dieu peut guérir votre mal de dos au matin, il le peut et il
le fera!!! Tout ce que ça prend, c’est la foi. Si nous croyons que la douleur
est là pour rester, il en sera ainsi.
L’attitude : un simple mot, sans plus. La foi :
un mode de vie. Si, à chaque matin votre chien vous apporte votre journal,
croyez-vous qu’il le fera demain? Si nous ne regardons jamais de lever de
soleil, est-ce à dire qu’il ne se lèvera pas demain? Lorsque nous sommes près
de lui, armé d’une connaissance sans âge et de perceptions, nous pouvons
vraiment apprécier la valeur d’un arbre.