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22 septembre 2013

Réminiscences identitaires – 2


Les recherches d'Helen Wambach (1925-1986) 

Jusqu’en 1965 Helen Wambach menait une vie parfaitement conventionnelle en tant que psychiatre titulaire au Monmouth Medical Center de Long Branch (New Jersey). Elle avait jusque-là eu une vie ordinaire et n’avait jamais vécu d’expérience «paranormale». Mais en 1966, quelques moments passés au Quaker Memorial House de Mount Holly (New Jersey) ont tout changé.

«Je suis entrée dans cette maison simplement comme une touriste du dimanche qui visite un obscur mémorial. En montant à l’étage, le sentiment d’être dans un autre temps et un autre endroit m’a envahie. En entrant dans la petite bibliothèque, je me suis automatiquement dirigée vers un rayon et j’ai pris un livre. J’avais l’impression de «savoir» qu’il m’avait appartenu. En feuilletant les pages, une scène apparut devant mon œil intérieur. Je chevauchais dans un champ couvert de chaume, et ce livre reposait sur la selle. Le soleil me chauffait le dos et mes vêtements piquaient. Je pouvais sentir le cheval bouger sous moi tandis que je lisais ce livre : le compte-rendu d'un ministre du culte qui racontait son expérience de vie entre deux mondes alors qu’il était dans le coma. J’avais l’impression de connaître le contenu du livre avant de tourner les pages.»

Dr Wambach revint rapidement à la «normale». Elle était troublée parce qu’elle ne comprenait pas ce qui lui était arrivé. Pourquoi avait-elle soudain pensé que c’était «son» livre? Et encore plus étrange, pourquoi s’était-elle soudain retrouvée dans un autre corps à une autre époque? Elle était vraiment secouée par la vivacité de l’expérience, et celle-ci ouvrait une nouvelle possibilité fascinante. Peut-être n’était-ce qu’une fantaisie. Mais d’un autre côté, peut-être que c’était réel – le souvenir d’une vie antérieure enterré dans le subconscient! Et peut-être que chacun avait de tels souvenirs qui, d’une certaine façon, pouvaient se révéler. Helen Wambach pratiquait la psychothérapie depuis 1955. Son étrange expérience lui procura une nouvelle compréhension de certains cas qui l’avaient profondément intriguée. En particulier Billy, un patient amené en clinique à cause de son hyperactivité et de son incapacité de se calmer en classe :
       «Billy était incapable de jouer plus de dix secondes avec un jouet dans la salle de jeu; il courait de l’un à l’autre comme sous une pulsion incontrôlable. Alors je l’ai amené à mon bureau. Il était trop distrait pour bien performer aux tests psychologiques, alors, j'ai voulu établir un rapport avec lui avant de le tester. Il a finalement accepté de s’asseoir sur mes genoux et de parler. À mon grand étonnement, il a commencé à parler d'une vie où il aurait été un policier escroc. Il disait qu’il aimait jouer au baseball, et qu’il aimerait pouvoir fumer. Il disait qu’il aimait fumer la cigarette avant, et ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait pas le faire maintenant. J’ai mis du temps à réaliser que Billy parlait d’une vie antérieure. Au début, je pensais qu’il racontait une histoire vue à télévision, mais plus il en parlait, plus il était évident que l’expérience lui appartenait. J’étais curieuse d’en savoir plus au sujet de son policier, alors je l’ai encouragé à continuer. Billy fut surpris car il me dit que seule sa sœur de trois ans acceptait de l’écouter quand il en parlait.
       Quand j’ai demandé à la mère de Billy s’il lui en avait déjà parlé, elle a déclaré qu’il avait commencé à en parler vers l’âge de trois ans. «Je lui ai dit de cesser de raconter des histoires, et après cela, il en parla très peu.
       J’ai travaillé avec Billy pendant trois mois. Son hyperactivité continuait, mais il était capable de se détendre quand il parlait de sa vie de policier avec moi. Le sujet semblait l’obséder. Un jour sa mère me raconta qu’un policier l’avait ramené à la maison parce qu’il essayait de diriger la circulation. Billy m’avait dit qu’on lui avait assigné ce travail quand il était policier. Le comportement de Billy ne s’améliora pas et sa mère mit fin aux rencontres. Je n’ai aucune idée de ce qui est arrivé à ce petit garçon aux yeux intelligents qui se souvenait d’une vie antérieure.»

La propre expérience d’Helen Wambach, ainsi que d’autres tout aussi intrigantes, furent un déclencheur. Elle voulait découvrir si cela relevait de la pure fantaisie ou d’une réalité profonde insoupçonnée. Après vingt ans de pratique en régression sous hypnose avec plus de 1100 patients, elle a découvert la réponse. L’analyse de sa vaste compilation de données l’a menée à cette seule conclusion : que vous aimiez ça ou non, et que vous soyez capable ou non d’envisager ses implications stupéfiantes, la réincarnation est un fait et nous avons tous vécu avant.

Source :
You cannot die
Ian Currie (1978)

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Helen Wambach (Ph.D.) compte parmi les premiers scientifiques qui se sont intéressés en profondeur aux récits de vies antérieures. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages sur le sujet dont : Reliving Past Lives; Life Before Life (1978); Reliving Past Lives: The Evidence Under Hypnosis (1984); Mass Dreams of the Future, œuvre posthume publiée par son proche collaborateur Chet Snow (1993). 

Wambach voulait démystifier et expliquer rationnellement les récits de ses patients. Elle avait mis au point un protocole de recherche afin de récolter le plus de détails possibles sur l’époque où les sujets prétendaient avoir vécu, au moyen d’une liste de questions sur la nourriture, l’habillement et l’organisation sociale. Ensuite, elle comparait ces descriptions à des relevés anthropologiques, sociologiques et historiques de la même époque. À la fin, la scientifique concluait que «l’imagination et la mémoire génétique ne pouvaient en aucun cas expliquer les corrélations». Mis à part 11 sujets (sur 1100), toutes les descriptions étaient conformes à ce que les historiens connaissaient de ces époques. Les résultats de Wambach tendaient à confirmer l’hypothèse de la réincarnation. En matière de concordances historiques, les détails concernant les vêtements, la nourriture et divers aspects de la vie socioculturelle dépassaient même les données des meilleurs historiens.
       En 1978, Helen Wambach résuma donc ainsi ses découvertes : «Je ne CROIS pas à la réincarnation, je SAIS!»

En 1980, après avoir investigué les vies antérieures, Wambach décida d’orienter ses recherches vers le futur car plusieurs sujets avaient spontanément rapporté des vies futures. Les projections se firent pendant quelques années avec des groupes différents. Wambach proposait aux sujets un choix de 5 périodes dans le temps. La plupart des gens voyaient une terre dévastée et peu populeuse (1). Sur les  2730 personnes, 6 % d’entre elles ont dit être réincarnées en 2100, et 13 % en 2300. Ces chiffres sous-entendaient que la population mondiale subirait probablement un déclin de 95 % à un certain moment. Il faut néanmoins considérer qu’il s’agit d’une interprétation des chiffres; il est extrêmement difficile d’expliquer un pourcentage d’incarnation si faible. Il pourrait simplement être dû à la difficulté de certaines personnes à se projeter dans le futur et non pas à l’absence de vies futures.

(1) En 1984, un des cobayes avaient vu des pluies torrentielles, des tsunamis et des sécheresses en alternance, des problèmes de récoltes, du chômage généralisé, et conséquemment, beaucoup de misère, des troubles sociaux, des déplacements de populations, du contrôle policier/armé, plusieurs dévaluations monétaires, une économie dévastée, etc. Sa chronologie des événements se situait entre les années 90 et 2000+.
       Eh bien, on dirait que nous avons les deux pieds dedans…!    

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