Couple, famille
et karma
Beau petit mariage idyllique...
Quelques
problèmes que pose le mariage
Quand
ils se sont choisis, les deux partenaires constituaient une combinaison
karmique donnée, ils sont soumis à une certaine interaction psychologique. (…)
En faisant une comparaison avec le théâtre, on pourrait décrire la situation
comme il suit.
En
prenant la décision de se prendre pour époux, un homme et une femme se sont mis
d’accord, sans le savoir, pour jouer à nouveau ensemble – tels des camarades
comédiens – comme ils l’avaient déjà fait antérieurement à plusieurs reprises.
Ils ont fait ressurgir une certaine mise en scène pour la pièce qu’ils vont
jouer dans cette vie-ci. Il pourra y avoir, dans le décor, plusieurs plans
successifs : pris dans le lointain passé et pour servir de fond à ce qui
va se jouer. (…)
À
présent, ils reprennent les fils du drame qui s’est joué entre eux à la cour de
France par exemple, brillante et sophistiquée. Les rivalités, les intrigues,
les trahisons et les tromperies peuvent avoir été les événements des actes
précédents, dont le rythme crescendo atteignit son maximum dramatique dans la
haine et le meurtre. Ou bien des épisodes ont pu se succéder à travers les
époques avec moins de violence; peut-être les plus récents éléments de conflits
ont-ils été des formes plus subtiles de cruauté psychologique :
l’insolence, l’égoïsme, la raillerie, l’indifférence.
Mais
quel qu’aient pu être les faits dramatiques antérieurs, les deux protagonistes
de cette nouvelle pièce ont, à tout moment, la possibilité de modifier le
développement de l’intrigue. De même que dans la célèbre commedia dell’arte italienne où la troupe s’est entendue sur une
esquisse générale de l’action mais où les acteurs improvisent leur texte et
créent les situations et leur dénouement à mesure qu’ils jouent, les acteurs de
cette nouvelle pièce sont libres, à tout moment, de modifier la trame de
l’intrigue et de racheter ainsi la faiblesse des actes précédents.
Ou
bien, pour quitter l’analogie théâtrale, nous pourrions dire que chaque
personne use de son libre arbitre pour choisir son partenaire en mariage comme
en toute chose, mais que le fait de choisir ressemble au fait de monter dans
l’autobus; une fois dans le véhicule, on est tenu à un certain trajet fixe, à
une certaine direction générale qui sont différents de ceux qu’on aurait
empruntés en choisissant un autre autobus. En outre les conditions dans
l’intérieur de l’autobus peuvent n’être pas entièrement à notre goût. Le
conducteur peut être désagréable et grossier, l’atmosphère étouffante, les
vitres impossibles à ouvrir et notre voisin trop bavard. Un nombre imprévu
d’incidents de toutes sortes peuvent se produire sur cet autobus 92 qui ne se
fussent pas produits sur le 63. Mais l’attitude que nous aurons et notre
conduite générales pendant le trajet dépendent de nous-mêmes, et quelles que
puissent être les circonstances, nous sommes finalement responsables de notre
attitude et de notre conduite. (…)
Malheureusement,
la psychologie moderne ne tient presque jamais compte de la puissance de
l’amour. L’amour, pour la plus grande partie des analystes, est une
manifestation de la libido; depuis, les brillantes expériences de Watson sur
les bébés qu’on feignait de laisser choir pour calmer leur angoisse par des caresses,
les psychologues admettent que l’amour est une des trois émotions humaines
légitimes. Mais l’amour en est encore à se faire officiellement admettre comme
une force positive de l’univers et, en conséquence, comme une des qualités
essentielles des parties fragmentaires que nous sommes – comme le dissolvant
souverain de tous les maux humains. Peut-être cela tient-il à ce que le mot
intimide les psychologues. Nous comprenons leur réticence – si tant est qu’il
s’agisse de réticence – car si le mot « amour » était aussi claironné
que l’a été le mot « service », il ne manquerait pas d’être tout
aussi dégradé par la fausse boursouflure commerciale et par la pseudo-noblesse
que l’est ce dernier mot.
Le
mariage commence habituellement dans l’illusion de l’amour possessif. Ses
vicissitudes et ses tristesses n’existent que pour nous enseigner la vérité de
l’amour en tant qu’être.
Infidélité
et divorce
Dans
tous les pays où la monogamie est la règle, l’infidélité est un problème
conjugal est très répandu. Peut-être l’explication fondamentale de cette
fréquence est-elle biologique.
Il faut bien entendu ajouter aux facteurs
biologiques des facteurs sociaux psychologiques qui contribuent à l’infidélité
conjugale. Mais si l’on adopte le point
de vue réincarnationniste, il devient intéressant de rechercher si l’infidélité
peut avoir des origines karmiques. (…)
Les
répertoriés semblent bien indiquer que la déloyauté de l’un des conjoints obéit
à une nécessité karmique, bien qu’ils ne prouvent pas que tous les cas d’infidélité soient karmiques. (…)
En
l’absence de connaissance clairvoyance des faits des vies antérieures et des
mérites de chaque cas, on reconnaît qu’il n’est pas facile de découvrir quand
il est légitime de rompre les liens. (…) Selon le point de vue
réincarnationniste, le mariage est une institution beaucoup moins sacro-sainte
que ne l’imaginent les gens. Si la société veut que le mariage soit
indissoluble, cela est bel et bon; sinon, c’est bel et bon également. La loi
cosmique ne sera tournée ni par l’un ou l’autre système; Les formes extérieures
que l’homme établit sont presque aussi arbitraires et dénuées d’importance que
les règles de l’écarté. En dernière analyse, les règles que l’on établit pour
un jeu, quel qu’il soit, n’ont aucune importance, parce qu’à travers les formes
et les conventions de tous les jeux, c’est l’habilité et l’honnêteté de celui
qui joue qui constituent leur valeur intrinsèque.
D’autre part, le mariage est plus sérieux que ne l’imaginent bien des
gens. Les obligations que des milliers de personnes négligent si légèrement
chaque année ne sont pas seulement des conventions sociales dénuées de
signification; elles trouvent leur véritable force de cohésion dans la nature
de l’humanité qui est un grand corps dont chacun est une cellule vivante. (…)
Sachant que notre partenaire vient à nous par l’entremise d’anciens
attractifs; sachant que ce n’est par le hasard mais l’intention précise de
notre Surmoi qui nous a guidé vers telle ou telle situation, même la moins
réjouissante; sachant qu’au sein du désaccord se trouve une occasion de
progresser par l’altruisme, nous considérons le divorce presque comme une
privation. Inversement, si nous reconnaissons qu’aucune institution ne doit
maintenir qui que ce soit de force dans des liens malsains, source de conflits
et contraires à la nature; que les perles d’un amour altruiste ne doivent pas
être jetées aux pourceaux de l’égoïsme non régénéré, nous verrons dans le
divorce une procédure tout aussi convenable, saine et morale que la
dénonciation de n’importe quel contrat légal.
Nous
voici revenus à l’équilibre, à la modération, à la règle d’or du juste milieu.
Il est des vertus qui doivent recherchées non seulement par des individus dans
leur quête de perfection spirituelle, mais également par la société dans son
effort pour trouver les formes qui permettent aux individus de s’exprimer.
Parents et
enfants
Pendant
des siècles, la famille a été plus ou moins une souveraineté à la tête de laquelle
se trouvait le père – ou la mère dans certaines civilisations. De telles
souverainetés continuent à exister; en fait, elles sont dominantes. D’un point
de vue matérialiste, les enfants peuvent réellement être considérés comme la
propriété de leurs parents : mis au monde par les peines et les sacrifices
de la mère; entretenus par le labeur et le sacrifice du père. Matériellement,
les père et mère sont plus robustes, plus mûrs et plus puissants que les
enfants – ils ont donc le droit de régner.
Mais
dans la réalité spirituelle, il n’y a pas de supériorité absolue des parents.
Toutes les créatures vivantes sont les membres égaux d’une vaste communauté
spirituelle. Sur le plan spirituel, les parents ne possèdent pas leurs enfants;
ils ne sont même pas leurs créateurs. Ils se bornent à susciter leur venue. Un
mystérieux processus à l’œuvre dans leur corps leur permet de s’unir un instant
à un compagnon et de mettre en œuvre un processus non moins mystérieux qui se
traduit par la préparation et la naissance d’un corps.
Ce
corps devient l’habitat d’un autre être spirituel comme nous.
Momentanément, il est désarmé et ne peut parler; la responsabilité que
nous sentons et les soins que nous assumons pour cette petite créature sont des
expériences valables. Elles conduisent au sacrifice et à l’amour; à la
tendresse et à l’attachement le plus profond. Et les choses sont ce qu’elles
doivent être tant qu’elles ne mènent pas à la possession et à la domination
sous l’une de leurs nombreuses formes.
Les
parents ne doivent avoir envers leurs enfants ni un sentiment de supériorité
dominatrice, ni un sentiment d’infériorité envieuse; et cette attitude de calme
détachement, la seule qui convienne aux parents envers les créatures dont ils
ont la charge, n’est possible que par leur connaissance de cette vérité
spirituelle centrale que tous les êtres, tous les esprits ont été créés égaux.
Les parents sont les « canaux » par lesquels la vie coule, et à
travers lesquels les âmes ont l’occasion de se réincarner. (…)
De
nombreux principes sont à l’œuvre dans l’attirance d’enfants à parents. Mais
comme les fils d’une bonne troupe de marionnettes, ces principes sont en grande
partie dissimulés à nos yeux; (…)
S’il
est vrai que les semblables s’attirent, il semble également vrai que, pour
diverses raison karmiques, d’anciens rivaux et des tempéraments opposés sont
souvent poussés l’un vers l’autre. (…)
Les
entités qui reviennent sur terre ont une certaine liberté de choix en ce qui
concerne leurs parents; en général, le choix des parents paraît être une
prérogative de l’âme. On ne comprend pas facilement pourquoi une entité à
naître choisit délibérément pour milieu un taudis, des parents dégénérés, une
mauvaise constitution physique out toute autre circonstance défavorable.
Superficiellement, un choix de ce genre paraît psychologiquement indéfendable;
mais, par une analyse plus profonde, on voit qu’il y a pas de véritable
contradiction psychologique. (…) La décision réfléchie d’accepter une situation
peu plaisante n’est pas un acte qui ne se puisse concevoir humainement; il
arrive souvent qu’on choisisse de supporter quelque désagrément quand on
l’envisage comme un moyen pour une fin.
Il
est assez curieux que cette liberté de choix semble avoir une influence sur la
mortalité infantile. En général, si l’on en croit les lectures, l’âme peut
avoir, à la naissance, la vision de la situation terrestre dans laquelle elle
se trouvera impliquée en choisissant ses parents; mais la présence du libre
arbitre fait que tous les événements futurs ne peuvent connus d’avance. En
conséquence, l’âme, après avoir fait choix de ses parents et être venue au
monde, peut s’apercevoir que lesdits parents ne répondent pas à ce qu’elle en
attendait avant sa naissance. Se rendant compte alors que le but par elle
antérieurement poursuivi en se réincarnant pourrait ne pas être atteint, les
circonstances s’avérant différentes, l’âme se retire.
Des
retraits de cette sorte sont des phénomènes courants. S’il en est ainsi, les
morts de bébés peuvent se comparer – à tout le moins dans certains cas – au
départ discret d’un spectateur à la fin d’un premier acte décevant. (…) Parfois,
la mort d’un tout petit bébé peut s’interpréter comme une expérience douloureuse
dont les parents ont besoin; l’enfant n’est apparu qu’un instant dans un esprit
de sacrifice, pour les aider à faire l’expérience d’une atroce souffrance dont
il faut apprendre à guérir pour que l’âme grandisse.
[Commentaire :
Pas de contraception; et certaines familles, encore aujourd’hui un peu partout dans le monde, sont des fabriques à enfants pour la
main-d’œuvre potentielle…]
Complications
familiales d’ordre karmique
Beaucoup
d’individus sont torturés par d’inexplicables animosités qui naissent entre eux
et leurs frères et sœurs. (…) On sait bien qu’il y a dans toute famille
d’excellentes raisons d’antagonisme basées uniquement sur les frictions
contemporaines. La chimie du tempérament est ainsi faite que les éléments
d’incompatibilité qui pourraient n’être que des causes d’indifférence ou
d’antipathie superficielle au cours de rencontres occasionnelles, deviennent,
dans le creuset de l’intimité familiale, parfaitement intolérables et même
explosifs.
Ceux
qui critiquent les vues réincarnationnistes pourraient, d’une part, souligner
ce fait, et, invoquant d’autre part la loi d’économie (l’explication la plus
simple est la meilleure), dire qu’il n’y a aucune nécessité d’émettre
l’hypothèse de la réincarnation pour expliquer les haines familiales, lorsque les
faits s’expliquent suffisamment par eux-mêmes. La plupart des
réincarnationnistes se diraient pleinement d’accord avec cette objection,
n’était qu’ils sont perdu toute foi en la loi d’économie telle qu’elle est
couramment interprétée. Cette loi a eu une fonction nécessaire en mettant un
frein salutaire aux spéculations de l’homme sur l’univers; mais la vision de
cet univers, élargie par les nouvelles découvertes de la science – sans parler
des horizons théoriques du principe de réincarnation – jette sur la supposition
que l’explication la plus simple doit être la bonne, l’aveuglante lumière d’un
projecteur, et montre que cette loi pourrait n’être autre chose que la
révélation de la simplicité d’esprit de l’homme – plutôt qu’une référence
exacte à la simplicité des opérations cosmiques. Ce qui est maintenant conçu
comme « simple » pourrait, à la lumière de faits nouveaux, apparaître
simplement comme fragmentaire.
Si on
admet que le caractère général de la réincarnation est raisonnable, les détails
sujets à discussion sont tout naturellement remis en bonne place. Encore que
des raisons contemporaines puissent, de toute évidence, être trouvées à toute
hostilité entre êtres humains, il est, en même temps, concevable que la base de
cette hostilité puisse avoir été jetée il y a bien des siècles.
Bien
entendu, il faut se rappeler que le fait de découvrir dans une vie passée la
cause d’un antagonisme, n’amène pas ipso
facto sa disparition. Si ceux qui subissent le même joug, vie après vie, il
leur faut faire une tentative consciente, délibérée et patiente pour substituer
l’amour à la haine et la bienveillance à l’hostilité.
Cet
avis vaut non seulement pour les animosités qui se produisent au sein d’une
même famille; il vaut pour tous les antagonismes et pour tous les liens qui
nous relient à des individus de quelque manière que ce soit. En dernière
analyse, les transpositions constantes de rôles dont nous avons l’expérience en
ce qui concerne la famille devraient bien nous montrer que, dans l’ultime
réalité, nous ne sommes membres d’aucune famille en particulier. Nous sommes
plutôt membres de la grande famille que constitue la race humaine; il nous
faudrait apprendre à vivre constamment avec la conscience de cette vérité.
Gina Cerminara (1914-1984) De nombreuses demeures… (Adyar, 1984, réédition) Many Mansions... (William Sloane Associates, 1950)
Plusieurs dimensions où voyager tandis que le corps
sommeille
(Photographe non identifié)
Une
nouvelle dimension en psychologie
On apprend beaucoup de choses en essayant de
résoudre des énigmes. La solution de bien problèmes amusants repose sur un
principe important de la logique ou de la pensée. Il se peut donc qu’en nous
trouvant devant la plus importante des énigmes – l’énigme de l’identité de
l’homme, de son origine, de sa fin dernière – nous puissions lui appliquer la
science acquise par un simple truc : on donne à une personne six
allumettes et on lui demande de former quatre triangles équilatéraux. Elle
commence en toute confiance ses dispositions triangulaires… pour s’arrêter
bientôt. Le problème ne peut être résolu que si la personne en question a
l’idée de manipuler ses allumettes sur trois dimensions au lieu de deux, et de
dresser une pyramide plutôt que de s’épuiser vainement à combiner des triangles
plats.
En un
certain sens, l’énigme de l’homme est comparable à ce jeu. Ce n’est qu’en
ajoutant une dimension – ici, le temps – que l’homme paraît pouvoir arriver à
se comprendre lui-même.
La
naissance et la mort du corps sont communément regardées comme la fin et le
commencement de l’homme. Mais s’il était possible de démontrer scientifiquement
qu’il n’est pas seulement un corps, mais aussi une âme habitant un corps; et,
en outre, que cette âme existait avant la naissance et continuera d’exister
après la mort, une telle découverte transformerait la science de la
psychologie. Ce serait comme si une tige de sonde avait été envoyée de la
surface du sol jusqu’aux couches profondes de la terre; la psychologie moderne «des
profondeurs» paraîtrait alors aussi superficielle qu’un trou de 5 centimètres
creusé pour y planter un oignon comparé à un tuyau de sondage de 3,200 mètres
pour l’extraction du pétrole.
…Les
psychologues font des études statistiques et cliniques serrées des qualités qui
constituent la personnalité. Ces études sont de véritables monuments
d’ingéniosité (…) et, pourtant, elles n’éclairent de l’homme que ce qui semble être le devant
de la scène.
Si
l’on adopte le principe de la réincarnation, c’est un îlot de lumière qui
inonde tout le fond, passé inaperçu, de cette scène. Le décor est illuminé
exercice par lui-même une splendide et étrange fascination; mais son importance
essentielle vient de ce qu’on y distingue les voies tortueuses et lentes par
lesquelles les traits de caractère, les attitudes, les qualités actuelles de la
personne se sont formés. Ou bien, pour changer de comparaison, on dirait que la
réincarnation révèle les huit-neuvièmes immergés d’un iceberg dont les
psychologues n’auraient péniblement scruté que le neuvième visible. Les
dossiers Cayce fournissent de nombreux exemples de cette dimension «temps»
ajoutée et de la manière dont elle explique la personnalité actuelle.
(…)
Les
psychiatres s’accordent pour penser que les attitudes principales de la vie
psychique viennent de l’inconscient. Le principe de réincarnation ne fait
qu’étendre le domaine de l’inconscient pour y inclure les charges énergétiques
de l’expériences des vies passées. Comme dans le cas des maladies physiques, on
ajoute une plus grande portée de temps pour y trouver l’origine du mal.
Au
même titre que les attitudes, les inclinations, les antipathies et les intérêts
des gens entrent pour beaucoup dans la composition de la personnalité. Les instincts
fondamentaux de conservation, de reproduction et de domination sont intimement
mêlés à tous les intérêts plus superficiels de notre vie. Toutefois, au-dessus
et au-delà des besoins essentiels communs à toute l’humanité, il existe une
large diversité dans la manière dont ces poussées primordiales s’expriment sous
forme d’intérêts et d’enthousiasmes chez différentes personnes. .
Dans
une famille de cinq enfants, par exemple, l’un d’eux peut s’intéresser
ardemment aux papillons, au autre à la musique, un troisième à la mécanique, le
quatrième à la peinture et le cinquième à faire des sottises. L’explication
courante en psychologie pour cette variété de talents et de manières de voir
est que le caractère de chaque individu est déterminé en premier lieu par son
hérédité manifestée dans ses gènes, et, en second lieu, par des facteurs
psychanalytiques dépendant de la place qu’il occupe dans la constellation
familiale et des expériences qu’il y vit.
Cette
explication paraît naturelle en tous points; mais, pour celui qui inclut la
réincarnation dans sa quête, ne fût-ce que par hypothèse, elle est inadéquate.
Les «lectures» de Cayce attribuent résolument les talents et les intérêts à
l’hérédité de l’âme elle-même, plutôt qu’à celle des grands-parents. Dans notre
famille de cinq, telle que nous l’avons supposée, il faut, selon les vues de
Cayce, que des vies antérieures, des circonstances aient existé qui sont à la
base des inclinations actuelles.
…Toux
ceux qui sont familiers avec la psychologie des variations intra- et inter-
individuelles et les problèmes qu’elle traite ne pourront manquer de
reconnaître qu’un tel matériel, s’il est authentique, apporte à la psychologie
différentielle une nouvelle profondeur et une nouvelle étendue.
Le point crucial est le suivant : la
psychologie moderne considère que les variations entre les êtres humains sont
déterminées d’abord par les gènes des parents, ensuite par l’influence du
milieu. Du point de vue réincarnationniste, cependant, l’hérédité et
l’influence du milieu sont elles-mêmes les résultats des déterminants karmiques
dus aux vies antérieures, et toute qualité de l’âme est conquise
individuellement plutôt que transmise par les parents.
La
théorie de l’hérédité contient quelque chose de fallacieux qu’on ne voit pas
généralement. Du point de vue héréditaire, il est présumé que des phénomènes
d’ordre mental peuvent être engendrés par des phénomènes d’ordre biologique.
Nous souvenant de la hardiesse ingénue et encourageante d’Einstein («Comment
avez-vous découvert la relativité?» – «En mettant en question un axiome!»),
peut-être cela vaut-il la peine de mettre en question la supposition
fondamentale sur laquelle se base la théorie de l’hérédité. Il est certain que
notre connaissance des relations entre le corps et l’esprit est encore au
berceau; il semble, cependant, plus croyable – et psychologiquement solide – de
penser que les phénomènes de l’ordre mental sont, en grande partie, causés par
des phénomènes antérieurs, eux-mêmes d’ordre mental. «Tout ce que vous faites
est le résultat de ce que vous avez pensé», a dit Bouddha. Dans le bouddhisme,
d’une psychologie rigoureuse, la réincarnation est, bien entendu, un
enseignement fondamental; Bouddha enseignait que les qualités d’un être humain
sont le résultat de ses manières de penser et d’agir au cours de ses vies
antérieures.
Ralph
Waldo Emerson – qui étudiait ardemment la pensée orientale et lisait la
Bhagavad-Gita – comprenait parfaitement cette conception. Cela résulte implicitement
de beaucoup de ses écrits, mais devient particulièrement explicite dans son
essai sur l’expérience. Cet essai commence ainsi :
«Où nous trouvons-nous? Dans une série dont nous
ne connaissons pas les extrêmes, et nous croyons qu’elle n’en n’a pas. Nous
nous réveillons et nous nous trouvons sur un escalier; il y a des degrés
au-dessous de nous et il nous semble les avoir gravis; il y en a au-dessus de
nous, et beaucoup, qui sont ascendants et hors de notre vue. Mais le Génie qui,
d’après les anciennes croyances, se tient à la porte par laquelle nous entrons
et nous donne à boire l’eau du Léthé pour que nous ne puissions rien raconter,
a fait un mélange trop fort et nous sommes hors d’état de secouer notre
léthargie alors qu’il est midi.»
L’emploi
par Emerson du mot «série» est une allusion à la nature évolutive de toute vie;
sa métaphore des degrés est une illustration particulièrement pittoresque de ce
que les facultés humaines semblent progresser avec le nombre de vies.
L’augmentation des traits de personnalité et des talents semble suivre dans les
documents de Cayce une sorte de continuité qui est de la nature des marches
d’un escalier.
[Ici,
un diagramme illustre la progression d’une entité «spécialisée» en musique et
qui au bout de sa quarantième incarnation atteint le niveau «génie».] (…) Au moment de sa naissance,
Pierre, donc, est un génie. Des diagrammes semblables pourraient être tracés
pour n’importe quelle faculté humaine, et ainsi la base d’une science des
différences individuelles est trouvée; la raison pour laquelle les dons humains
naturels diffèrent apparaît clairement.
Malheureusement, beaucoup de personnes qui acceptent l’idée de karma ont
tendance à n’y penser que sous l’aspect de la punition et de la souffrance. Mais
il faut se rappeler qu’en réalité karma signifie littéralement action qui est un mot neutre. Toute
chose dans l’univers a sa polarité ou ses aspects positif et négatif; le karma
ne fait pas exception à la règle. De toute évidence, une action peut être bonne
ou mauvaise, égoïste ou altruiste. Si la conduite est bonne, rien ne l’empêche
d’être continuée; cela procède de la croissance naturelle et peut, ainsi qu’il
a été suggéré, être appelé le Principe de Continuité du karma. Si toutefois, la
conduite est, de façon flagrante, mauvaise ou impure, elle doit être redressée;
ceci se fait selon la loi d’action et de réaction. La pénible force
équilibrante du karma nous ramène à la voie étroite du perfectionnement de soi.
Semblable au Nautilus dans sa coquille compartimentée, nous construisons
pour nous-mêmes, à mesure des vies qui passent, des demeures plus magnifiques
pour notre âme. Et, à la fin, nous sommes libérés.
Gina
Cerminara (1914-1984)
De
nombreuses demeures… (Adyar,
1984, réédition)
Many
Mansions... (William Sloane Associates, 1950)
À suivre...
Crédit photo : Fleeted Happenings (transcendance de la mémoire dans le temps et l'espace). Andrew Lyman est un artiste qui vit, travaille
et étudie près de Savannah, en Géorgie. Il crée et apprend de ses
expériences quotidiennes et de son immense groupe d’amis inspirants. Le travail
de Lyman s’inspire de la vie : son interaction avec les gens autour de lui et son
environnement.
http://www.andrewlymanart.com/fleeted-happenings
Une
magnifique possibilité
Les hommes naissent, souffrent et meurent :
c’est en ces quelques mots qu’un sage résumait toute l’histoire de l’humanité,
lit-on dans un conte d’Anatole France.
(…)
Il n’est pas donné à chacun de nous, comme au
Bouddha, de pouvoir renoncer à l’amour [humain], au pouvoir, à la richesse, au
confort et à la chaleur des liens familiaux pour la poursuite de quelque chose
d’aussi intangible que la signification du monde. Et pourtant, chacun de nous
peut et doit, à un moment donné, se trouver confronté avec un problème
identique : pourquoi les êtres humains souffrent-ils? Et que peuvent-ils
faire pour se libérer de la douleur?
Les
écrivains utopistes nous font voir une époque où deux des afflictions dont
Bouddha fut si fortement frappé auront disparu : la maladie et la
vieillesse. Mais – quelques brillantes que puissent être les applications de la
science moderne – on ne nous fait pas encore entrevoir la possibilité de
libérer l’homme de ce qu’il considère comme son pire ennemi : la mort.
Entre temps, et tant qu’une organisation plus rationnelle du monde et de ses
ressources n’aura pas apporté à tous sécurité, santé, paix, beauté et jeunesse –
si tant est que cela se produise jamais – il nous faut affronter les mille
insécurités, les mille dangers, les dix mille menaces faites à notre bonheur et
à notre paix intérieure. Le feu et l’inondation, les épidémies et les
tremblements de terre, la maladie et les catastrophes, la guerre et le danger d’annihilation
– voilà quelques-unes des menaces extérieures. Et quant au monde intérieur, au
monde psychique des hommes, il est habité par une foule de faiblesses et d’imperfections
– l’égoïsme, la sottise, l’envie, la malveillance et la cupidité – sources de
douleur pour chacun de nous et pour notre entourage.
Dans
nos moments d’exaltation, quand la sublimité de la musique ou de l’aurore nous
transportent, nous sentons bien qu’au cœur de l’univers la joie doit exister,
et une intention profonde. Cependant, revenant aux dures réalités de la vie,
avec ses cruautés et ses frustrations accablantes, nous ne pouvons nous
empêcher de poser les ultimes questions, pour peu que nous ayons quelque
intelligence des choses, quelque comparaison, quelque étonnement philosophique :
au nom de la raison, quel est le sens, quel est le but de la vie, au-delà et
au-dessus du but évident et purement matériel de survivre? (…) Pourquoi dois-je
souffrir? Quels sont les rapports entre moi et les autres humains et le vaste
entrecroisement de forces, et peut-être entre nous et une force suprême qui
nous dépasse et nous entoure?
Ces
questions fondamentales, l’humanité les a posées de tous temps. Si elles
demeurent sans réponse, tous les expédients temporaires pour soulager la
douleur – qu’ils soient de nature physique ou psychique – n’ont en définitive,
aucun sens. Tien n’a été expliqué, tant que n’a pas été expliquée la
possibilité même de la douleur. S’il n’y a pas d’explication à la souffrance (…)
rien n’est résolu, et notre prise philosophique sur la vie reste incomplète.
(…) C’est
par milliers que des croyances et des explications ont vu le jour, les unes
rudimentaires, les autres plus subtiles; d’autres raisonnables. (…)
Certains basent leur croyance sur Mahomet, les autres sur Bouddha,
Moïse, ou Jésus ou Krishna. Et il y a des gens par milliers qui croient que la
seule explication est de survivre. D’autres ont renoncé à toute curiosité et
jouissent du plaisir de l’instant.
(…) L’univers
est un grand mécanisme. L’homme, un petit mécanisme qu’ont rendu possible une
disposition fortuite d’atomes et un processus d’évolution naturelle.
Dans
sa lutte pour la vie, l’homme ne peut échapper à la souffrance. À cette
souffrance, il ne faut pas chercher d’autre signification que celle-là; elle n’a
pas de but. La mort, c’est la dissolution d’éléments chimiques, en dehors
desquels il ne reste rien.
Ainsi, à L’autorité du Grand Homme, du Grand Livre, ou du Grand Maître,
on a substitué l’autorité de nos cinq sens. Bien sûr, avec ses microscopes, ses
télescopes, ses rayons X et ses radars, la science a augmenté la portée de nos
sens, de même qu’elle a organisé systématiquement les observations sensorielles
su moyen du raisonnement, des mathématiques et de la technique expérimentale.
Mais ce
qui forme la base de l’affirmation scientifique et du raisonnement, c’est le
témoignage de nos cinq sens. Les fondations de l’édifice scientifique sont l’œil,
l’oreille, le nez, la langue et le toucher humains.
Cependant, au cours des dernières décades, nous sommes devenus encore
plus compliqués et encore plus sceptiques au sujet de ce que nous savons ou
croyons savoir. Les instruments que nous avons créés grâce à ces excellents,
ces admirables sens, nous ont montré par une sorte d’ironie à quel point notre
équipement sensoriel lui-même est imparfait et incapable de nous faire
connaître l’univers dans sa réalité.
Les
ondes hertziennes, la radioactivité, l’énergie atomique, pour ne citer que
quelques-uns des phénomènes de notre temps, démontrent sans l’ombre d’un doute
que nous sommes entourés d’ondes invisibles et de pulsations énergétiques, et
que les plus infimes particules de matière sont le siège de forces dont notre
imagination ne peut saisir la grandeur.
Revenus à plus d’humilité, nous savons à présent que nos yeux et nos
oreilles, au moyen desquels nous sommes en contact avec le monde, sont comme
des ouvertures minuscules pratiquées dans l’étroite cellule qu’est notre corps.
Notre sensibilité vibratoire à la lumière nous rend capables de recevoir
seulement une faible fraction des vibrations lumineuses existantes. Notre
sensibilité vibratoire au son ne nous rapporte qu’une brève octave, pour ainsi
dire, du vaste clavier de sens de l’univers. Un sifflet, acheté pour quelques
francs au bazar, rappellera notre chien, mais nous ne l’entendrons pas, parce
que sa fréquence vibratoire est au-delà de la limite extrême de notre ouïe.
Quantité d’autres animaux, beaucoup d’oiseaux et d’insectes, ont, quant à la
portée, des sens de la vue , de l’ouïe, de l’odorat différents des nôtres; en
conséquence, leur univers contient beaucoup de choses que nous ne percevons pas
et ne pouvons percevoir.
Un
être qui réfléchit s’étonne de ce curieux spectacle : l’homme, l’homme si
fier, dépassé par les animaux, des oiseaux et des insectes, et par les
instruments mêmes que son ingéniosité a su créer, quand il s’agit de la
perception de la réalité; et il commence à s’interroger sur la possibilité de
voir par lui-même quelque chose de la vaste invisibilité… Supposons par exemple qu’il soit
possible de dresser notre équipement sensoriel ou de l’améliorer de telle sorte
que notre sensibilité à la lumière ou au son soit, ne fût-ce que légèrement,
accrue : n’aurions-nous pas alors conscience de beaucoup d’objets que nous
ignorions antérieurement? Ou supposons que quelques personnes autour de nous
soient nées avec une portée sensorielle quelque peu plus grande : ne
serait-il pas naturel pour ces personnes de voir et d’entendre ce que nous ne
voyons et n’entendons pas? Ne leur serait-il pas possible d’entendre à distance
comme si elles étaient dotées intérieurement d’un appareil récepteur de radio,
ou de voir à distance, comme si elles portaient un écran de télévision?
(…)
Jusqu’à présent, les laboratoires ont seulement
démontré que la clairvoyance est un mode de perception possible. On n’a même
pas encore effleuré le potentiel d’utilisation pratique, alors qu’il s’agit de
quelque chose de considérable. Il est clair que si l’homme possède un moyen d’information
qui ne dépend ni de ses yeux ni de ses oreilles; s’il lui est possible, dans
certaines conditions, de « voir » ce qui se passe ailleurs dans l’espace
sans se servir de ses yeux de chair et comme s’il était muni intérieurement d’un
appareil de télévision, il est clair, dis-je, qu’il dispose alors d’un
instrument nouveau et important pour acquérir des connaissances sur lui-même et
sur son univers.
Au
cours des siècles, l’homme a fait de grandes choses. Sa force et son habileté
lui ont permis de faire la conquête de l’espace et de soumettre la matière à sa
volonté. Mais il demeure fragile et vulnérable en dépit de cette force et de
cette ingéniosité; en dépit de ses conquêtes extérieures, il reste toujours
impuissant et désorienté; en dépit des succès qu’il a remportés en matière d’art,
de culture, de civilisation, il continue à se demander la signification et le
but de la souffrance que lui et les siens endurent de la naissance à la mort.
Il a pénétré au cœur de l’atome. Peut-être est-il à présent, grâce aux facultés
de perception extra-sensorielle, sur le point de pénétrer au plus secret de
lui-même. Peut-être lui sera-t-il donné, après tant de siècles de tâtonnements,
de trouver des réponses scientifiquement satisfaisantes aux grandes énigmes
fondamentales de son existence, les raisons de sa venue au monde et le pourquoi
de ses douleurs.
Gina
Cerminara (1914-1984)
De
nombreuses demeures… (Adyar, 1984, réédition)
Many
Mansions... (William Sloane Associates, 1950)
D’autres sélections à venir.
COMMENTAIRE
Gina Cerminara était Docteur en psychologie. Son
livre constitue une brillante analyse de la réincarnation et du karma (basée
sur les diagnostics d’Edgar Cayce obtenus par clairvoyance). Pas du tout nouvel-âge-gobe-tout;
on a droit à de l’objectivité et à du questionnement de sa part.
On a quand même progressé depuis cette période,
mais peut-être pas dans la bonne direction.
La clairvoyance (ou perception extrasensorielle) ça
ne vous fait pas penser aux lunettes Google? Comme nous refusons de développer/redémarrer
notre propre système de clairvoyance, qui en passant est gratuit, Google nous en
vendra un… Hé, pas fou!
Nous avons emprunté toutes sortes d'identités et vécu plein d'expériences traumatisantes. Ça fait partie de l'exercice!
Par Drerhys
23 mars 2013
L'étude de l'âme humaine (ontologie, métaphysique)
se situerait entre la biologie et la psychologie sur l'organigramme de Tegmark.
Les hypothèses et théories seraient constituées à partir de l'observation, non
par l’expérience contrôlée. Pour que cela soit vraiment scientifique, les
hypothèses et théories devraient acquérir une qualité prédictive. Les tests
incluraient de nouvelles observations. Si les nouvelles observations étaient constantes
et confirmaient la théorie sous-jacente, elles tiendraient la route. Si les
nouvelles observations étaient contraires aux prédictions des hypothèses ou théories,
elles seraient fausses.
De mémoire, j'ai noté les «cohérences» suivantes :
La plupart
des cas rapportés viennent de gens qui ont vécu une mort traumatique lors de
leur dernière vie
L’individu moyen
peut se souvenir d’une ou deux vies antérieures (généralement assez
spectaculaires) déjà ancrées dans l'enfance. Peut-être sous la forme d'un rêve
récurrent, d’une fascination pour une certaine période de l'histoire, de
pensées qui émergent de nulle part quand le mental est au «neutre»... Ils en
parlent rarement, car ils trouvent cela obscur, mystérieux et en quelque sorte
privé, mais pourtant ils se sentent soit troublés ou hantés par cette «chose»...
Un grand nombre de «débutants» viennent sur ce site avec des histoires très dramatiques,
ils pensent être devenus fous, pour finalement se rendre compte par que c'est une
expérience répandue. C'est juste que les gens de nos cultures modernes ignorent
ce dont il s'agit, alors, ils n'en parlent pas, et conséquemment, ils ne
comprennent pas ce qui leur arrive.
Je crois que c’est parce que ces histoires sont souvent
reliées à la mort ou au drame, et que ce sont les choses les plus faciles à se
rappeler des vies antérieures, exactement comme les événements de la vie
actuelle, en «surbrillance» parce que ce sont des moments cruciaux. Si vous revisitez
votre vie actuelle vous ne vous rappelez que des moments significatifs – votre
premier baiser, votre mariage, vos premières funérailles, un moment qui a tout
a changé... Vous ignorez les événements désagréables. En général, il est aussi
plus facile de se rappeler d’un événement plus récent.
Il en va de même pour les souvenirs de vies antérieures.
Il est plus facile de se rappeler d’une vie récente (sauf si elle a été
particulièrement terne, bien sûr). Voilà pourquoi beaucoup de gens ne se
souviennent que de leur dernière mort, surtout si elle a été dramatique.
La plupart
des souvenirs (et de loin) sont racontés pas des enfants de 2 à 7 ans
Dans l'ensemble, les enfants en bas âge se
rappellent de leurs vies antérieures très facilement et avec beaucoup d’acuité.
Vers l’âge de 2 ans, ils commencent à parler de ce qu’ils pensent, ressentent
et vivent. Parfois, ils parlent de leur plus récente vie antérieure (ou de la
période entre les deux vies), dont ils se souviennent encore à ce stade de leur
vie. Dans certaines cultures bouddhistes, hindoues, chez les Inuits et les
autochtones, c’est considéré comme normal. En effet, bien souvent on se réjouit
de retrouver une grand-mère bien-aimée, réincarnée chez le nouveau-né. Ce sont
uniquement les «nouvelles» religions qui considèrent ce genre de chose avec suspicion
et l’ignorent.
Ainsi, les parents de la culture occidentale moderne
(s’ils ne tombent pas sur ce forum) necomprennent pas ce que l'enfant essaie
de leur dire, ou peuvent le punir pour avoir menti, ou lui dire qu'il s'agit de
son imagination, l’empêcher d’en parler, ou détruire sa capacité d’exercer
cette faculté. Généralement vers l’âge de 7 ans les enfants auront tout oublié
et cessé d’en parler. Ils vont à l'école et sont immergés dans la vie présente;
voilà ce qui se passe dans notre culture occidentale. Mais il en va autrement
dans les cultures qui voient la réincarnation comme une évidence de la vie. En plusieurs
traditions anciennes (chinoise, japonaise, sibérienne et australienne) on communiquait
avec les ancêtres pour chercher conseil. Personnellement, je pense que se
rappeler ses vies antérieures dépend encore une fois de l’influence du milieu social,
car à mon avis, il s’agit simplement d'une aptitude naturelle qui devrait être valorisée
plutôt que réprimée chez les jeunes. Une grande sagesse ancienne est disponible,
mais on la gaspille en ce moment.
Dans la plupart
des cas, les souvenirs de vies antérieures ne persistent pas jusqu’à la vie
adulte, il faut les récupérer par l’hypnose
Néanmoins, dans notre culture, un petit pourcentage
de gens – peut-être 5 %, c’est difficile à dire – pour une raison ou une autre,
se souviennent des visions de leur enfance. J’en suis. Je me souviens de
certaines choses. J'ai également une très bonne mémoire 'normale', ce qui
semble être un trait commun chez les gens qui exceptionnellement se souviennent.
Ils se souviennent des numéros de téléphone facilement et n'ont pas oublié de
nombreux détails de la vie présente depuis leur naissance, et même avant, en certains
cas. Dans l'ensemble, ils sont intelligents, ont des dons musicaux ou apprennent
facilement les langues. Je vois cela comme une aptitude naturelle qui n’a rien
de «magique» ou de surnaturel. Personnellement, je ne prétends pas posséder de pouvoirs
spéciaux ni quoi que ce soit d’autre. Je ne sais pas pourquoi je me rappelle
ces choses. Je m’en rappelle, c’est tout. Je pense que certaines personnes ont simplement
plus de mémoire que d'autres pour une quelconque raison qu’on ignore. Voilà
tout. C'est un peu comme voir en couleurs quand tout le monde voit en noir et
blanc. C’est difficile à expliquer, mais clair et évident pour soi.
Tous les
cas étudiés incluent des exemples de gens qui connaissent des noms de personnes
et de lieux sans rapport avec la vie actuelle
Dans la plupart des cas les gens rapportent des
souvenirs/rêves différents de leurs rêves ordinaires, en nature et en intensité.
Ces rêves sont souvent violents et, selon les expérienceurs, ils leur font
revivre un traumatisme passé.
L’aspect souvent dramatique/traumatique de
nombreux souvenirs/rêves «mettrait en évidence» des événements d'une vie particulière
(comme la bande annonce d’un film par exemple). Je n'ai pas ce genre de souvenirs/rêves,
bien que j'aie des rêves très animés et vivides. Pour ma part, ça m’apparaît plutôt
comme des vies simultanées (parallèles) enfouies dans mon esprit plutôt que comme
des souvenirs. J'ai tendance à retrouver ces choses à l’état de veille.
Parfois, je vais utiliser l'autohypnose/méditation pour avoir plus de détails à
propos d'un épisode, mais en fait il suffit de s’assoir tranquillement et de laisser
flotter comme on le fait pour les souvenirs de la vie présente, comme ce mot sur
le ‘bout de la langue' ou à la surface de votre mémoire, dans une boîte de
rangement (si seulement vous pouviez vous souvenir où vous l’avez mise). Dans mon cas, c’est
souvent quelque chose de ‘terrible’ qui se passe dans un costume d’époque.
https://www.facebook.com/reincarnationstoriespage?filter=3
http://www.reincarnationstories.org/content/proving-or-disproving-reincarnation#sthash.BbzqEw1w.dpuf
[Traduction/adaptation
maison]