Si l’hypothèse de la réincarnation est une chimère, nous
disposons quand même de plusieurs vies à l’intérieur de l'actuelle.
Et, il y en a qui ne chôment pas, tel le brillant, drôle et chaleureux Philippe Desrosiers dont la dernière série documentaire sur les rites de passage s’intitule
La vie en quatre temps :
Dans une vie, et ce, partout autour du monde, nous
traversons essentiellement les mêmes étapes clés : la naissance, le passage à
l’âge adulte, l’union amoureuse et la mort. Ceci dit, ces étapes sont célébrées
de manière bien différente d’une culture à l’autre. Ce sont à ces
particularités que la série s’intéresse.
À travers dix cultures dans dix pays différents, les rituels de passage se distinguent par leur unicité et leur importance dans la communauté. Au fil de la série, on plonge dans un baby shower à l’américaine, une Rumspringa amish, des fiançailles tibétaines et un enterrement festif en Nouvelle-Orléans.
À travers dix cultures dans dix pays différents, les rituels de passage se distinguent par leur unicité et leur importance dans la communauté. Au fil de la série, on plonge dans un baby shower à l’américaine, une Rumspringa amish, des fiançailles tibétaines et un enterrement festif en Nouvelle-Orléans.
Sur TV5 depuis le 9 janvier https://tv5.ca/la-vie-en-quatre-temps
Philippe Desrosiers, animateur, réalisateur et professeur
au collège Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse. Photo : Radio-Canada/Mathieu
Arsenault
Philippe Desrosiers a voyagé partout à travers le
monde et réalisé plusieurs documentaires, notamment Sexe autour du monde (récipiendaire de deux prix Gémeaux), Voyages au bout de la nuit et Corps
et monde. Grand vainqueur de la Course
destination monde en 1995-1996, il fut ensuite chroniqueur, journaliste,
animateur et réalisateur à la radio et à la télévision, tout en continuant d’enseigner
la psychologie. «Mon premier métier, c'est l'enseignement. C'est beaucoup moins
glamour que mes autres occupations, mais c'est une profession que j'exerce
depuis 29 ans, elle fait partie de mon identité. J'éprouve un attachement
profond à l'endroit des élèves. C'est indicible, le lien qu'on peut créer avec
eux. Travailler dans une classe, ça garde les pieds sur terre.»
[J'étais surprise et déçue que Radio-Canada le remplace par madame Pot-de-miel à l'émission Les éclaireurs, qu'il animait avec brio et que j'écoutais avec grand plaisir (2014/2015). Les voies du "seigneur" de la programmation sont impénétrables, et je suppose que l'appauvrissement de la pensée suit l'appauvrissement des finances. Depuis deux ans, je fais grimper les cotes d'écoute de Daybreak, The Current et Homerun sur Radio One CBC parce que la gravelle matinale et le 275-Ado de fin d'après-midi, euh... incapable de m'y adapter.]
[J'étais surprise et déçue que Radio-Canada le remplace par madame Pot-de-miel à l'émission Les éclaireurs, qu'il animait avec brio et que j'écoutais avec grand plaisir (2014/2015). Les voies du "seigneur" de la programmation sont impénétrables, et je suppose que l'appauvrissement de la pensée suit l'appauvrissement des finances. Depuis deux ans, je fais grimper les cotes d'écoute de Daybreak, The Current et Homerun sur Radio One CBC parce que la gravelle matinale et le 275-Ado de fin d'après-midi, euh... incapable de m'y adapter.]
Pour revenir à La vie en quatre temps – des accouchements aux Philippines, à la
célébration des naissances au Maroc, au double-baptême (rituel catholique et rituel
‘Santería’) à Cuba – il est fascinant de voir comme les vieilles croyances socioculturelles,
religieuses ou spirituelles et les superstitions tiennent bon et ont encore beaucoup
de pouvoir dans certaines populations. Les gens veulent mettre Dieu ou les dieux
de leur bord (l’accès au paradis, ça peut se négocier non?), amadouer les
forces de la nature, conjurer le mauvais sort ou attirer la chance, à l’aide de
rituels parfois rebutants sinon cruels. Les superstitions se transmettent d’une
génération à l’autre, la peur justifiant la soumission inconditionnelle et
irrationnelle à presque n’importe quoi. Les remises en question semblent
inexistantes. Au nom de la préservation des traditions, on perpétue des
comportements qui n’on plus leur place en 2018.
«Penser est un travail exigeant, c’est pourquoi on
voit peu de gens qui le font.»
~ Sue
Grafton, écrivaine
«Il est des heures dans l'histoire où celui qui
ose dire que 2 et 2 font 4 est puni de mort.» ~ Albert Camus (La Peste, 1947)
Moins de
religions, plus d’éducation et de science : plus de liberté!
«Parfois, la vérité doit être mise à l’envers pour
être vue à l’endroit. Il n’y a ni fossé ni champ de mines dans le monde de la
réflexion. Les tyrans et les dictateurs le savent bien. Ils redoutent la
liberté que représente la faculté de penser chez leurs concitoyens.
Est-ce un
rêve outrancier que d’imaginer une civilisation à l’échelle mondiale qui ne
soit pas fondée sur l’oppression? Outrancier ou non, c’est un rêve nécessaire.
Il est clair que la prochaine génération ne sera sans doute pas beaucoup plus
avancée que la nôtre. Mais il est possible que ceux qui viendront plus tard
soient moins stupides que nous. » ~ Henning Mankell (Sable mouvant; Éditions du Seuil, 2015)
Article intégral : La tyrannie confessionnelle
«C’est de ta peur dont j’ai peur.» ~ William Shakespeare
«Quand l’homme a peur, il tue.» (Auteur inconnu)
Sites d’intérêt (laïcisme/athéisme) :
L’observatoire de l’athéophobie
Association humaniste du Québec; La voix des
humanistes athées et agnostiques
Athéisme – L’Homme debout
The
Thinking Atheist
«La mort. Cela ne s'apprend pas. On ne peut
apprendre que ce qu'on peut répéter. La mort est un fait unique et un fait
brut. À partir du moment où on ne croit pas à un au-delà ou à une
réincarnation, il ne reste plus qu'à accepter le néant.»
~ Jean-François
[Ricard] Revel; 1924-2006
L'essence de la réincarnation selon le poète soufi
Rûmî * :
Je suis mort de la mort du minéral et je devins
une plante.
Je suis mort de la mort de la plante et je réapparus
sous la forme d'un animal.
Je suis mort de la mort de l'animal et je devins
un homme.
Pourquoi aurais-je donc peur?
Serais-je devenu moindre en mourant?
La prochaine fois, je mourrai de la mort de
l'homme.
Que je puisse alors me faire pousser les ailes des
anges.
Il me faudra aussi aller plus loin que l'ange.
Toutes choses périront sauf son visage.
Encore une fois, je m'élèverai au-dessus de l'ange.
Je deviendrai ce qui dépasse toute imagination.
Alors que je ne sois plus que néant, néant,
car la corde de la harpe crie en dedans de moi,
en vérité nous retournons vers lui.
* Djalāl ad-Dīn Muḥammad Balkhi ou Rûmî (1207-1273)
est un poète mystique persan qui a profondément influencé le soufisme. Son nom
est intimement lié à l'ordre des «derviches tourneurs» ou mevlevis, une des
principales confréries soufies, qu'il fonda dans la ville de Konya. Il écrivait
tous ses poèmes en persan (farsi).